Arrivée à l’ashram d’Amma

ARRIVEE A L’ASHRAM D’AMMA

Telle la rivière qui rejoint son lit, le voyage reprend son cour.
Il fait fi des déconvenues (obligé d’acheter en urgence un billet d’avion pour la liaison inde sri lanka) et nous entraine sur le présent à la rencontre de nouveaux univers.
Bonne surprise, la compagnie SAUDIA nous accueille chaleureusement seule la prière à Allah avec effets spéciaux dans la voix qui éclate des hauts parleur de l’avion nous rappelle avec qui nous voyageons.
Une dizaine d’heures de transfert qui, comme une évidence, transforme les différentes salles d’attente de Ryad en salon d’échanges et déjà une coalition française prend vie. Le personnel de l’aéroport particulièrement attentionné à notre égard réussi à activer le wifi sur la tablette.
On commence l’étude des différentes  opportunités qui s’offrent à nous.
L’absence de programme préétabli autorise un départ pour l’ashram d’Amma.
C’est donc à trois, puis à quatre et pour finir à six  que nous allons nous engouffrer dans un taxi en direction de Kollam. 3 heures plus tard soit près de 30 heures depuis Paris nous atteignons l’ashram d’amritapuri.
Imaginez ma tête en arrivant au milieu  d’une succession de bâtiments rose entre lesquels déambulent une foule de dévots tous vêtus de blanc entrain de marmonner des mots incompréhensibles. Nous effectuons les formalités d’entrée et l’on nous remets le règlement intérieur. Un point attire mon attention : No smoking tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’ashram. Tout en lisant les instructions mes narines  en manque de nicotine perçoivent des effluves de cigarettes. Je parcours quelques mètres pour découvrir que juste derrière le mur, un simili de café semble le repère des dissidents. Parfais mon quartier est déjà identifié. Nous soit Martine, Claire et moi-même allons partager une chambre où de maigre matelas vont faire office de lit. L’endroit s’apparente à une chambre digne d’une retraite et l’odeur de naphtaline qui parfume les draps nous rappelle l’odeur de l’Inde du nord. Antony  nous presse car la méditation conduite par Amma  sur la plage tous les lundis soir va commencer. La foule est assise au sol devant Amma et les plus organisés sur des chaises qu’ils ont pris soin de transporter depuis l’ashram. En face la mer d’Oman nous dévoile ses tons de rouges  que lui confère le soleil couchant. L’état second provoqué par la nuit blanche que nous venons de vivre rend quelque peu irréel la scène qui se déroule sous nos yeux. Amma lance les instructions en malayalam qui sont reprises en anglais par un swami  et les yeux fiévreux d’amour pour Amma, les dévots entre en méditation. Nous, nous entrons en sommeil profond entrecoupé de reprise de conscience sonné par mes ronflements. Ah, voilà des chants, la voix puissante d’un timbre indescriptible d’Amma dégage une telle énergie positive qu’elle tend à envelopper chaque participant de ses ondes d’amour ! Il est facile et confortable de se laisser happer par cette succession de mots en sanscrit qui a eux seul libèrent des rythmes poétiques. A présent commence le darshan (Le Câlin d’Amma) dont 3millions de personnes dans le monde ont déjà bénéficié. Pour nous ce sera pour plus tard car ce soir seul les personnes quittant l’ashram sont autorisés à s’y rendre.
A présent, nous nous rendons au diner indien inclus dans le prix de notre hébergement. Simple mais bon, il est servi dans une grande assiette que nous récupérons en début de file d’attente  et se mange avec les doigts. Un peu d’expertise pour manger le riz avec la sauce et les légume sans afficher le menu sur les vêtements sera nécessaire. Pour l’instant ce n’est pas gagné. Ensuite chaque convive est invité à laver son assiette avant de la reposer dans l’espace dédié. Un petit tour dans l’ashram avant de gagner la chambre et je découvre une affiche faisant appel à des volontaires pour aller nettoyer des maisons ravagées par les inondations vers Chennai. C’est décidé je pars demain.