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Carnet de route Argentine

Bye bye Chantal!

DSC07593 (480x640)Voilà notre dernier jour en voiture commence avec une bonne surprise, le pneu était bien juste dégonflé ! (8 de pression au lieu de 33 la veille !). Nous quittons El Carmen, sous le soleil, par la route touristique, point de piste mais une succession de virages sur une petite route bordée d’une forêt luxuriante où vols de perroquets verts (pas réussi à les attraper dans l’appareil), chevaux en « liberté » et lianes nous teintent le décor d’Argentine ! Arrivées à Salta, je constate que la réactivité et le professionnalisme de l’assistance visa premier se résume à un beau discours ! Point d’argent et point de nouvelles ! Je relance en PCV (hé oui ça marche !) le numéro de l‘assistance où j’obtiens un engagement de retour d’information dans les plus bref délais (là est l’astuce ! Qu’est-ce que bref ?). Aujourd’hui mardi matin, bref n’est toujours pas au rendez-vous ! Pour revenir à hier, le nouveau tour de Salta nous a permis de revoir les tenues scolaires toujours constituées pour les filles d’une « mini-jupe » qui très souvent recouvre un épais caleçon ! Dans les rues les vendeurs d’empanadas se mêlent à ceux qui vendent des chapelets ou des feuilles de coca ! Aux terrasses de café des groupes de musiques (guitares, flûtes de pan) tentent leur chance avec les rares touristes et nous donnent un petit air de pub pour le café ! Nous allons passer l’après-midi à déambuler dans la ville à pied et en voiture ! Un bon restaurant pour notre dernier diner avec Chantal ! Hé oui déjà trois semaines, cela passe trop vite ! Ce matin Chantal s’envole pour Buenos Aires et ce soir pour la France ! Pour nous ce sera le bus de nuit pour le Chili ! Direction San Pedro de Atacama ! D’ici là un espoir de recevoir des espèces et une marche à pied sur les hauteurs de Salta !

Bonne journée et bon voyage Chantal !

Bizh

El Carmen

DSC07460 (640x480)Ce matin nous prenons la direction de Salta avec dans l’idée de mettre deux jours pour parcourir les 170 kilomètres qui nous séparent de notre destination. En avant, on roule, on roule avec la ferme intention de ne pas s’arrêter tous les cinq minutes pour prendre une photo ! Mais impossible de ne pas craquer et d’avoir envie de tenter d’enfermer ces couleurs dans nos appareils pour les imprimer encore et encore dans nos souvenirs ! La route descend, les virages se succèdent et d’un coup nous sommes transportées dans un autre monde ! Une impression d’Europe avec des maisons faites de briques et recouvertes de tuiles dans une végétation devenue dense ! Le premier regard sur cette végétation à présent que nous ne sommes plus qu’à 2000 mètres d’altitude fut agréable, le second porté sur le plafond de nuages qui irradie de Salta un peu moins ! Une bifurcation vers un parc national pour un pique-nique au bord du lac histoire de renouer une dernière fois avec notre Punto en mode 4X4 ! Ah un pneu complètement dégonflé (crevé ?) augmente la sensation de gymkhana dans les virages de montagne ! Voilà notre lac de pause ! Le soleil est au rendez-vous, des chevaux, des mulets et des vaches suivies de leur progéniture nous tiennent compagnie ! On reprend la route avec dans l’idée de traverser le parc pour reprendre la route vers Juyjuy ! Vitesse escargot on avance en serpentant autour des rochers effondrés et des vaches fermement décidées à rester couchées au milieu du chemin. D’un coup je stoppe ! Bizarre la route devant ! On descend et en effet la route a purement et simplement disparu dans un éboulement sans qu’aucune indication ne mentionne le danger ! Et bien demi-tour digne d’un exercice de permis de conduire ! Pas le droit à l’erreur ! Le pneu toujours en version chamalow va tout de même nous transporter vers une station-service où il va goulument se gonfler d’air ! Un passage éclair dans Juyjuy histoire de confirmer que nous ne restons pas sur place pour dormir et tout droit vers El Carmen sans savoir si nous allons trouver un hébergement dans cette petite ville ! Arrivées sur El Carmen, sa place version classique nous présente un seul hôtel qui ne nous inspire pas ; on poursuit et nous tombons sur une espèce de marché local de vente de spécialités culinaires à emporter et à consommer sur place! On s’arrête et là on nous désigne une maison où des chambres chez l’habitant sont à louer. Super, l’endroit est propre et agréable et surtout les propriétaires sont agréables comme d’habitude et charmants ! Une halte obligée sur une des tables de l’espèce de marché ! Un hapi pour le quatre heure ! Ça calle ! Il s’agit d’une tasse de « maïs » préparée comme du café ! (le grain est brûlé et …) Cela ressemble à un vin chaud épais et a une couleur violette ! C’est surprenant mais bon ! Malgré la couverture nuageuse nous partons en visite des lacs du coin et faisons une escale devant le circuit automobile d’El Carmen ! Comme tout le monde, on s’arrête devant une bâche déchirée et on ne paye pas l’entrée ! Drôle ! Un dîner au village dans un petit restaurant où pizza et empanadas sont les seuls mets proposés !(N.C. : comme dans tous les autres restos de village d’ailleurs ! On comprend mieux les formes « généreuses » d’un bon nombre de personnes !!!) Accueillies comme d’habitude en VIP (Dans des endroits où ils n’ont pas l’habitude de recevoir des touristes) par des gens charmants prêts à se mettre en quatre pour nous satisfaire, la patronne envoie un jeune acheter du riz à l’épicerie pour pouvoir préparer un repas sans gluten à Martine et on la voit renverser les couverts rangés dans un seau à glace pour venir nous livrer notre vin blanc sur glace ! La classe !

Gros bisous à tous

Tilcara 2 !

DSC07336 (640x480)Au revoir à nos jeunes français, une série de cafés et en avant pour la visite du site de Pucara « forteresse » Indienne puis Incas, le lieu est superbe et nous donne un point de vue sur l’ensemble de la quebrada de Humahuaca ! Les constructions rénovées conçues de pierre de toutes les couleurs se confondent avec la montagne. Le genou de Martine confronté à la dimension du site confirme que l‘on peut oublier le cheval pour aujourd’hui et que nous n’avons plus qu’à trouver un endroit de pique-nique et de marche sur du plat ! Nous prenons donc la direction de Juella pour avancer le long de la rivière en partie desséchée ! Très rapidement nous avons le choix de stopper et poursuivre à pied ou de transformer notre voiture en Punto 4X4 ! Devinez ! Hé oui sglong, slong, pum, tactactac, clac … amortisseurs et cailloux volants rythment l’avancée de la voiture avec quelques haaaa, oulala, ouf des copilotes ! Les kilomètres vitesse escargot vont défiler jusqu’à un demi-tour forcé puis un passage de rivière où la Punto sans gilet de sauvetage a capitulé ! Posées du coup au milieu de nulle part, nous commençons par notre pique-nique amélioré d’une bière achetée en chemin huit kilomètres en amont dans une micro épicerie ré-ouverte pour nous ! (enfin, Chantal et moi, Martine n’en boit toujours pas !) La promenade digestive commence, Chantal tient compagnie à l’éclopée pendant que je trace devant ! Très rapidement les filles m’apparaissent comme des points minuscules puis plus rien ! Un virage de rivière s’ouvre sur un petit troupeau de chèvres et moutons accompagnés par des cavaliers et des chiens ! Superbe spectacle mais en contre-jour pour les photos ! Je m’approche et commence à vouloir photographier après avoir dit bonjour ! Un des gars me répond et très rapidement un des quatre autres se dirige vers moi, m’attrape le bras et me demande de l’argent pour les photos que j’ai loupées ! Il a le regard vide et en même temps empli d’étincelles de méchanceté ! Je ne fais pas la maline ! Mais je lui raconte que j’ai des copains qui me suivent et que l’argent est dans la voiture ! « Quelle voiture ? » (En effet elle est loin et du coup invisible comme Chantal et Martine d’ailleurs !). Il décide de m’accompagner ; je dis non parce que je veux poursuivre ma rando ! Il me lâche ; je pars dans le sens opposé, il commence à faire mine de me suivre ! Pouh j’accélère et ,en courant, disparais derrière des hautes herbes sorties de terre juste là pour moi ! Je jette un œil, rien, juste le bruit de mon cœur qui cogne , l’effort en altitude ou la peur, je ne sais pas ! Voilà, je l’aperçois, il retourne vers ses collègues ! Ouf ! Oui mais à présent il va bien falloir que je repasse devant pour prévenir les autres et retourner à a voiture ! Allez courage ! Hop j’avance au pas de course dans mes herbes ! Voilà, finies les herbes ! Bon une chance : avec le troupeau, ils grimpent sur un flanc de montagne, je prends une plus grande accélération et franchis la zone ! Il me voit et fais des grands signes tout en redescendant dans ma direction ! Au loin un 4X4, super je file vers la voiture ! J’ai une bonne marge d’avance et en profite pour ne plus m’arrêter ! C’est complètement essoufflée que je double Chantal et Martine qui étaient déjà sur le chemin du retour en leur demandant d’accélérer ! Voilà nous atteindrons la voiture avec les premières têtes de chevaux en fond d’horizon ! En avant et direction la Bodega puisque nous n’irons pas à cheval ! De retour sur Maïmara les couleurs de la montagne de la palette des peintres sont tellement magiques que nous ne regrettons pas de redoubler dans ce paysage vu avant-hier ! Une crapahute à pied au sommet du cimetière pour admirer le paysage et la punto se retransforme en 4X4 sur la piste de la Bodega ! (point cimetière, ici on voit les gens venir pique-niquer ou boire un coup sur les tombes, ils les fabriquent apparemment en famille avec les moyens du bord pour les plus démunis. Les plus chic sont recouvertes de carrelage style les restes de la cuisine ou de la salle de bain !) Nous sommes donc en voiture dans le lit de la rivière jusqu’à ce qu’un pont équivalent à deux planches se présente sous les roues de la voiture ! par sécurité, mes copilotes sont sorties pour me transmettre les indications et éviter de se retrouver éventuellement dans le trou ! Nous voilà devant la bodega à visiter la cave ! Surprises par la méthode de vinification, nous admirons cependant les vignes (syrah, malbec et cabernet) cerclées de cactus et irriguées. Gros désespoir : vues les conditions d’accès de la cave, les visites sont très rares et du coup il n’y a pas de dégustation ! Bon tant pis, nous prenons la direction de notre hébergement après une halte au village, histoire de se consoler avec notre apéro devenu classique !

Bon dimanche

Bizh à tous