Delf

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Réveil au clairon des corbeaux qui semblent maîtres de l’île. Une petite pause sur notre terrasse d’où l’on peut voir le soleil émerger des nuages qui caressent la mer. Pas d’horaire pour le ferry qui on l’espère va nous conduire sur l’île de Delft. On prend notre temps et tuktuk démarre ; première escale dans notre bouiboui fabriquant de parradhas et en route. Pour atteindre l’embarcadère il nous faut traverser Kayts puis Pungudutivu et atteindre la dernière île pour trouver l’embarcadère. Une vingtaines de kilomètres où s’alternent villages, magnifiques clôtures de bambous et de superbes chaussées qui volent entre deux eaux pour le plaisir des yeux. Doublées par un petit fourgon qui semble véhiculer des touristes sri-lankais je fais abstraction des pauses photos et le prend en chasse car vraisemblablement il se rend au bateau. Gagné et surtout bien vu, à peine laissons-nous tuktuk sur le port pour atteindre le bout du quai, que nous sautons à bord de notre embarcation. Départ imminent, nous voilà debout en fond de cale pour une heure de traversée. Difficile d’observer quoi que ce soit depuis les minuscules lucarnes qui éclairent juste l’intérieur. Le bateaux s’arrête , on descend et découvre une île dont le blanc des coraux qui servent aux constructions confère une atmosphère singulière et bienveillante à ce petit bout de paradis. Les cinq tuktuks de l’île sont sur le quai prêts à charger les touristes qui souhaitent visiter l’île. Le prix me semble excessif et j’ai envie de me dégourdir les jambes alors nous prenons la direction du village des pêcheurs. A l’approche d’un deuxième bateau, je sens Martine contrariée, elle pressent que nous n’aurons plus de moyens de locomotion. Moi « mais non ! » Bon on retourne sur l’embarcadère et, eh oui, plus de tuktuk. Direction l’épicerie du coin, en chemin je vois un tuktuk et un tracteur en stationnement. Je m’adresse aux habitants et à force de mîmes et d’onomatopées ils comprennent ma demande de moyen de transport pour visiter et moi je comprends que tout ce beau matériel est en panne. L’épicier qui parle anglais nous confirme que tous les véhicules de l’île sont occupés, je vois dans le regard de Martine quelques éclairs de reproche mais je reste optimiste quoique le doute s’installe. Deux minutes plus tard, un autochtone à qui j’ai offert une cigarette me prend par la main et nous invite à le suivre. Là un minibus déjà occupé par des familles sri-lankaises s’apprête à démarrer. Je lance un regard suppliant au chauffeur qui de toute évidence n’a pas l’intention de nous offrir l’hospitalité dans son bus savamment décoré de moumoute. Notre sauveur me regarde et me fait signe d’attendre, on restera dans l’ignorance du contenu de son discours mais ça marche. Ouf ! nous voilà assises sur le marche-pied du minibus qui conserve la porte ouverte et en avant pour la visite. De ruines en vieux arbres, ce déambulatoire de deux heures va nous conduire dans l’histoire des occupations et des guerres récentes de l’île en cinghalais évidemment ! Une visite aux chevaux sauvages dont les photos ne paraîtront pas en raison d’une surexposition solaire et d’une brume de chaleur. (Hé oui à chacun ses contraintes météorologiques.) De retour à l’embarcadère nous pouvons nous rendre à la plage ou visiter la petite île aux temples, Nainativu. Je vois un bateau prêt à appareiller, hop on saute à bord. Cette fois-ci la cale est pleine et le pont est accessible alors le voyage va s’effectuer sur le toit. Notre embarcation style radeau de la Méduse va affronter la mer qui s’est quelque peu réveillée et du coup nous donner l’occasion d’un bain de mer sans avoir à bouger. Évidemment l’appareil photo est aux abris ! Retour au point de départ et embarquement immédiat dans un autre bateau. Nouveau style beaucoup plus grand et robuste celui-ci offre des places assises. Le transfert vers Nainativu ne dure qu’un petit quart d’heure. Une fois sur site on découvre la dimension commerciale de cette île qui abrite un temple hindou et un bouddhiste. Un rapide tour et zou nouveau bateau avec de nouveaux codes. A nouveau un fond de cale mais avec gilet de sauvetage. On ne cherche plus à comprendre les règles du coin qui semblent totalement aléatoires. Martine pouponne à bord et cette fois avec plus de vingt minutes de traversée nous rejoignons le débarcadère pour retrouver tuktuk. Retour à notre hôtel de luxe où nous décidons de nous faire servir le dîner sur la terrasse. Au menu gambas du coin grillées avec légumes croquants, ça change, sans oublier la grande bière Lion pour moi-même. Encore une belle journée à sillonner ces espaces paisibles et à saisir les sourires de bienvenue de ses habitants. Que du bonheur !

La carte pour Jacqueline la flèche bleu c’est où on dort.
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1 thought on “Delf

  1. Merci pour la carte et la flèche bleue… Des Bretonnes cernées par la mer… comme paradis vous avez bien choisi ! C’est l’avant de votre tuktuk plein de moumoute ? Y’a des poulains en liberté en plus

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