le 30 Uyuni-Potosi

Le 30, départ pour Potosi après une nuit dans un dortoir chauffé ! Certes nos habitudes de réveil matinal nous ont valu un réveil vers quatre heures mais c’était amusant de sentir Martine en tant que voisine du lit de dessous boire en même temps que moi ! Le trajet annoncé à 3H de bus va en mettre quatre mais avec un arrêt dans un troquet style routier ! Les toilettes ? Autour ! Dans la nature en sorte, quoique très prisé le quartier avec le nombre de stop d’autocar sur le secteur ! Bon alors une petite soupe et une assiette de riz à la sauce piquante vont faire l’affaire pour la dent creuse ! A 12 bolivianos (1 euro 20) les deux il n’y a pas de quoi se priver ! La route qui relie ces deux villes est une succession de montagne et de corrals pour lamas. Enfin pas toujours « étanche » le corral ! Et fréquemment le chauffeur est obligé de klaxonner pour éviter de renverser les fuyards ! Arrivées sur Potosi, nous sommes surprises de découvrir une très jolie petite ville bien colorée et dont les rues étroites donnent un charme supplémentaire. Le seul hic c’est que les rues, elles grimpent et pas pour du faux! A 4100 mètres d’altitude, nous réalisons que notre condition physique n’est pas encore au top pour les treks ! Au moindre effort (style lacer les chaussures) on a l’impression de revenir d’un cent mètres ! Le taxi nous pose à notre hôtel, oui un peu de luxe ! Ma foi c’est plutôt extrêmement confortable mais pas le temps de buller si nous voulons avoir visiter les deux musées avant 18H! Hop, direction l’hôtel de la monnaie. Nous y arrivons à 15h26 pour un départ de visite à 15h30 super ! Dans ce corps de bâtiment magnifique nous découvrons les machines de frappe et les laminoirs version à main, à mules (qui ne résistaient pas plus de six mois en raison du froid) puis à vapeur et enfin électrique. Une belle collection de pièces, de minerais et de toiles ornent les pièces autrefois lieu de vie du personnel. Une chapelle reconstituée où quatre jeunes enfants retrouvés momifiés par le sel et le froid  ont été déposés ! Surprenant et dérangeant à observer ! (il s’agit de bébés espagnols décédés à l’époque des fortes mortalités infantiles et probablement déposés dans un lieu de culte pour leur salut ! Pour rappel l’Espagne coloniale a connu sa grandeur grâce à l’exploitation de la mine d’argent de la montagne de Potosi ! Et lorsque l’on employait l’expression « Ce n’est pas l’eldorado ! », on faisait référence à cette mine ! A peine la visite terminée, on sprinte vers le couvent de Santa Theresa ! Les dernières visites sont lancées, la guide francophone ne va pas nous accueillir mais nous serons prises en charge par le tour en espagnol. Très sympa la guide nous fera découvrir l’ensemble des salles. (Hormis évidement celles toujours occupées par les cinq sœurs âgées de 25 à 56 ans qui composent à présent la force du couvent). En bref, autrefois ce couvent accueillait les jeunes filles deuxième nées de la famille à 15 ans et elles allaient y vivre jusqu’à la fin de leur jour sans aucun contact visuel avec l’extérieur !. Elles sont d’ailleurs enterrées dans une des pièces du couvent ! Les toiles et objets divers qui fondent aujourd’hui la partie musée sont des dons effectués en guise de paiement pour dotes des jeunes filles. Une anecdote, on entend des bruits sourds derrière une porte ? Hé oui c’est le monsieur que nous avions vu en train de bricoler une fenêtre une heure plus tôt qui s’est retrouvé enfermé dans le couvent ! Une chance pour lui que nous repassions par là pour rattraper notre bout de visite manquante ! Sinon il était bon pour un séjour de 20H ! Voilà notre journée marathon de Potosi va prendre fin dans un pub à l’ambiance genre mexicaine ! Mais auparavant nous aurons eu le droit à une manifestation de jeunes pour la rédemption et à plusieurs défilés de fanfares la dernière au environ de minuit sous nos fenêtres ! Pas grave je suis en train de me battre avec internet pour vous joindre les photos !

Bizh à tous retard rattrapé ! Demain matin visite de la mine ! (comme dit Chantal (une illustre inconnue découverte par hasard sur le net et qui nous a fait rire avec le titre de son blog,  « Bolivie voyage de l’extrême » mais qui fréquente les hôtels de luxe !) la visite de cette mine fait relativiser beaucoup de chose !) Elle l’a dit Chantal ! Et en effet on ne doit pas ressortir indemne de ce voyage au cœur des pages de Zola !

A demain, on vous raconte !