Nous y voilà, il est déjà neuf heures passées que notre équipe de quatre affiche complet pour saluer Enrique notre guide et grimper dans le 4X4 de Christophe (notre consul préféré) pour se diriger vers le chemin des Incas ! (enfin me concernant j’avais déjà livré le Singani et le Sprite qui va avec pour l’apéro ! (alcool local !)) Les premiers kilomètres nous permettent de vérifier la dextérité de Christophe à manier son véhicule! (même pas peur !). Un premier arrêt sur le site de la chapelle El Tazon nous permet de rencontrer la statue de l’indien libérateur de l’endroit et une reproduction de la peinture enfermée dans l’église sur une pierre dans la chapelle attenante ! (les églises de Bolivie sont fermées depuis peu en raison de nombreux vols commis et plus particulièrement celui des bijoux en or qui ornaient une vierge vers Santa Cruz !) L’opportunité également d’en apprendre davantage sur la lecture des symboles religieux du pays. La religion catholique mêlée au paganisme telle la Pachamama (déesse de la terre) se retrouve dans les différentes représentations de la sainte vierge (pagano-chrétien). La vierge encadrée par le soleil et la lune comme le yin-yang est pratiquement toujours représentée avec une robe en forme de montagne en référence à la Pachamama. Les offrandes de feuilles de coca ou d’alcool sont fréquentes. Nous ne reprenons pas la voiture mais commençons notre descente sur le chemin des Incas. Christophe nous récupérera à l’issue de cette descente de deux heures. Ce chemin qui fut sans doute utilisé même avant les Incas relie deux villages et aujourd’hui encore il sert de liaison pour les écoliers qui l’emprunte quotidiennement ! Impressionnant de marcher sur ces pierres de tailles pendant si longtemps ! Je vais rester un peu avec le groupe histoire de profiter de la connaissance des herbes médicinales (rencontrées en route) d’Enrique et de sa propre histoire puis commencer à accélérer ! Résultat je vais également pouvoir apprécier les histoires plus récentes de la vie en Bolivie ou en Colombie que va me conter Christophe pour occuper nos quarante minutes d’attente ! (exemple : un jeune de moins de trente ans se retrouvant avec deux balles dans la tête après avoir couché sans le savoir avec la fille d’un parrain de la drogue en Colombie ! Un jeune qui va écoper de trois ans de prison ferme pour un joint en Bolivie alors qu’il pensait être libéré sous quinze jours ! Comme quoi sans la connaissance des codes en vigueur il peut être très dangereux de voyager ! Et cela partout dans le monde !). Hop c’est reparti direction notre gite pour poser nos affaires ! Whoua excellente surprise ! Nous pensions avoir froid et nous retrouver dans un espace spartiate ! Mais non c’est un petit coin de paradis avec chambre privée et lits confortables qui nous attend ! Nous sommes tous les quatre dans une grande cabane en pierre avec cuisine, salon, deux chambres et salle de bain ! La classe ! Une fois les affaires déposées, nous prenons la direction d’une gorge secrète ! Un peu de portage du pique-nique et nous atteignons une grotte calcaire surplombant une cascade ! Adepte du vertige s’abstenir pour le déjeuner ! Magnifique point de vue et très bons sandwiches au programme (sauf Martine qui mixte les ingrédients avec du riz !). A l’issue du déjeuner, Christophe nous quitte et nous donne rendez-vous demain à 14H devant un bosquet sur la route du village de Potolo ! Nous partons (les 5) de Maragua vers le village de Irupampa (villages Jalq’a c’est-à-dire les villages d’altitude qui entourent Sucre) ; L’objectif est de rencontrer des habitants (amis de Enrique) dont la majorité ne s’exprime qu’en Quetchua. Nous passons devant un petit musée ouvert à tous où une série de fossiles d’escargot trouvés dans les champs ainsi que de peaux de dinosaures se mêlent aux poteries, flûtes de pan et « style cithare » en carapace de Tatou! Nous avions tous envisagé de rejoindre le haut (cimetière) du cratère pour observer les pétales qui forment ce cratère au coucher du soleil ! Dominer cette impressionnante configuration de la nature à ce moment clé de la lumière doit être splendide ! Que nenni ! Nous rencontrons en chemin une femme qui travaillait à extraire la quinoa de ses tiges et commençons à lui donner un coup de main ! Pas question d’abandonner avant la fin de son tas ! Résultat, les mains écorchées et le coucher de soleil loupé ! Mais une excellente communication avec cette femme qui nous a largement conviés à revenir le lendemain ! Enfin surtout moi ! Non je ne me l’a joue pas mais elle m’a décerné la palme de la meilleure ouvrière ! Hé pas ma faute ! Bon du coup nous prenons l’option direction notre gite avant la nuit ! Voilà une soirée qui s’annonce confortable ! Nous démarrons l’apéritif avec Enrique (qui refuse notre aide pour la préparation du dîner) et passons à la coinche ! Après une série de parties endiablées, nous devons interrompre à 1020 contre 1030 en pleine belle ! Pouff ! Heureusement que le diner est excellent ! Voilà apéro plus vin plus marche à pied de la journée égal au lit ! Cette partie restera en suspend ! Nous sommes à nouveau grimpés et du coup l’altitude va encore l’emporter sur le sommeil ! Après une petite nuit collective nous sommes cependant parés à 6H30 ! Oui mais le blabla matinal et la préparation des sandwiches va nous faire décoller à huit heures au lieu des sept heures escomptées ! Bah, pas de rendez-vous, enfin si, Christophe J ! Nous commençons par de la grimpette et cette fois-ci avec nos sacs à dos du nécessaire pour la nuit et de la fraicheur éventuelle ! Une chance j’ai eu l’idée d’abandonner dans le 4×4 les blousons ! En effet le climat dans le secteur est plutôt tempéré et très rapidement les chemisettes sont de circonstance ! Nous atteignons les traces des dinosaures, hé oui difficile de réaliser que nous marchons sur une terre pétrifiée sur laquelle dinosaure herbivore (le plus grand) et le carnivore ont circulé ! Un détail, ça grimpe ! Hé je ne fais pas la maligne ! Apparemment ce n’était pas la peine d’arrêter de fumer car j’en chie ! Ensuite nous poursuivons cette randonnée au milieu d’un spectacle naturel exceptionnel. En chemin nous croisons la population qui garde les troupeaux et espère un peu de feuilles de coca à notre passage Bien sûr nous honorons ces attentes et j’essaierai de saisir des photos à l’insu des protagonistes. (Car pour eux une photo signifie voler l’âme !) On comprend mieux pourquoi certains touristes disent qu’en Bolivie le problème ce sont les boliviens ! Encore des gens qui n’ont rien compris ! … marche… casse-croûte…marche…. Nous poursuivons et avec quinze minutes d’avance de part et d’autre nous atteignons le « bosquet » en même temps que Christophe ! Ensemble direction Potolo où deux indiens libérateurs de la ville ornent la place centrale puis en avant vers Sucre en passant le long d’un immense canyon ! Le pot d’échappement du 4×4 lâche et donne à cette descente dans la ville un goût de local !
Voilà nous sommes à Sucre en attente du virement de Visa et tout va bien après cette magnifique escapade sur l’altiplano!
Gros bisous à tous !
