5h du matin ! C’est sans regret que nous quittons notre hébergement frigorifique après un dernier café avalé en tenue d’explorateur de l’air glaciaire ! Le minibus nous cueille devant la porte, nous sommes les premiers et visiblement le chauffage du véhicule n’est pas encore en route ! Nous récupérons nos deux brésiliens ((Tomas et Lira) avec qui nous partagerons le 4X4 bolivien et nos futurs dortoirs et les six autres occupants du second 4X4. Quatre heures de route agrémentée d’une super pause petit déjeuner (de compétition, le petit déj!) face à un volcan toujours en activité vont nous conduire à la frontière Chilienne (bâtiment improbable au milieu de rien !). Là rapidement nous quittons le territoire et nous nous retrouvons stationnés sur un immense terre-plein où seuls des buts de football semblent signaler la présence humaine dans les kilomètres alentour ! Une série de 4X4 Boliviens sont en attente de leurs touristes ! A présent, trouver le nôtre ! Lui nous identifie grâce à la petite pancarte cartonnée du mini-bus. Hola Carlos ! Et c’est parti ! Une halte pour rentrer en Bolivie avec un poste frontière tout aussi insignifiant qu’au Chili et nous commençons notre organisation dans le véhicule ! Avec Martine nous occuperons les deux places de l’arrière (celles où on ne met pas les genoux !). Pas grave on va se positionner de côté et finalement c’est plutôt confortable ! Jean-Aymeric prendra la place à côté du chauffeur car a tendance à être malade ! Et Virginie occupera un siège à côté de nos deux brésiliens ! Les sacs sont sur le toit camouflés sous une bâche, mon ordi est dedans enveloppé dans une couverture polaire et devrait résister au froid ! En revanche pour nous la résistance n’est pas gagnée ! Ici la croyance ou la réalité ? C’est que la chaleur n’est pas bonne pour la circulation sanguine en raison de l’altitude ! Super le chauffage du quatre quatre restera donc sur la position off ! Et Carlos consciencieusement essuiera le givre qui s’appliquera à se redéposer sur le parebrise ! Une chance en montagne quand le soleil décide de prendre ses droits, ça chauffe ! Et là c’est la séance déshabillage qui commence dans le quatre quatre ! Nous arrivons dans notre premier village Bolivien pour y déjeuner ! Pas de doute, nous avons bien changé de pays ! Les toitures de paille font place à des tuiles, les croix tel un chemin bien organisé trônent solennellement sur celles-ci et les chapeaux melons défient la loi de la gravité sur les têtes qui fuient devant l’apparition des appareils photos. Ce village et les suivants que nous traverserons paraissent désertiques et il est difficile de ne pas ressentir cette impression de s’immiscer dans la vie des gens dès que l’on descend du véhicule. Les habitants qui fuient les photos nous permettent de comprendre pourquoi de nombreux touristes nous ont dit qu’ils n’avaient pas apprécié les boliviens ! En revanche dès que vous vous intéressez au travail de celui-là, que vous demandez un renseignement, que vous saluez une grand-mère, que vous demandez l’âge du petit ou du lama… les sourires (très souvent avec pas toutes les dents) se font francs et chaleureux ! Je sens que je vais me plaire dans ce pays ! Pour le repas nous goûtons à notre premier poulet bolivien ! Fini le bœuf ce sera notre nouvel viande du quotidien ! Là encore les lectures sur le poulet « aux hormones » ne reflètent pas cette réalité ! Aux hormones ce poulet ? Peut-être ? Mais en tout cas délicieux ! En termes de décoration, la salle dans laquelle nous déjeunons a conservé sa décoration de Noël depuis probablement une bonne dizaine d’années et affiche fièrement au mur un puma empaillé ! Pourquoi pas ! Hop c’est reparti avec de nombreuses haltes pour profiter des paysages. La météo exceptionnelle (neige) ne nous permettra pas d’accéder à la lagune verte et la colorada qui sur les photos « publicitaires » affiche un rouge sang du au plancton se contentera de nous donner un aperçu légèrement rougeâtres sous la fine couche de glace ! Dans la voiture, la musique contrairement au chauffage est à fond jusqu’à ce que Martine demande à ce qu’elle diminue ! Dommage il est bien ce Carlos ce sont les années 80 qui chantent ! (une pensée pour toi Katell) Nous voilà au refuge ! Une chambre de six lits nous attend, le bon cinq degrés de la pièce nous rassure ! Oui c’est mieux que ce que l’on nous avait dit ! Dehors un moins treize ne nous donne pas envie de découvrir la nature qui entoure ce lieu. Un bon dîner et tout le monde au lit en tenue de randonnée ! Hé oui les duvets que nous avons loués (annoncé pour moins vingt) sont à peine plus épais que les nôtres ! L’avantage c’est que demain nous seront prêt plus vite d’autant que la douche chaude est un produit inexistant ! Après une rigolade du clan français suite aux ronflements de Tomas (repéré à sa tête par Jean Aymeric et validé dès le début de la nuit) nous avons finalement pas souffert du froid mais les prêts de cinq mille mètres d’altitude ont largement crée de l’insomnie chez tout le monde! En revanche au réveil pas une seconde de perdue entre la sortie du lit, le saut dans les chaussures et l’enfilage du blouson ! Café et en route pour de nouvelles découvertes ! Pistes de cailloux, de sable, de sel ont défilé sous les pneus ! De nombreux arrêts pour se dérouiller les jambes et prendre des photos, une escale pique-nique face à une magnifique lagune où un renard n’a pas manqué de venir aux nouvelles et une arrivée au village de San Juan pour prendre possession de notre chambre dans un hôtel de sel. Nous avons deux chambres pour six, bon Martine ira chaperonner Virginie et Jean Aymeric pendant que je m’occuperai de surveiller Tomas et Lira ! Un début de soirée à gouter les vins Boliviens ! La décision est prise, nous n’en achèterons plus ! (enfin vrai pour le blanc et le rouge on essaiera le rosé !) Une coinche, un dîner, Martine partira se coucher avec son équipe et Lira, Tomas et moi fermerons la salle avec le personnel après avoir finalement terminé les bouteilles de vin du coin ! Une bonne tranche de rire à échanger sur nos divergences culturelles et nos différentes expériences des sanitaires dans le monde ! Du luxe au plus précaire, il est une évidence que nous tenons là un sujet de tour du monde ! Entre les images qui pourraient accompagner et les réactions des uns et des autres face aux différences, le succès est assuré ! Peut-être le début d’un nouveau départ ! En attendant ce futur succès planétaire ne m’a valu que des reproches de Martine (N.C. la chieuse de service quoi !!!) dus aux bruits qu’il semblerait que nos rires aient provoqué dans l’hôtel ! (à suivre… page suivante…)
1 thought on “27- 28 mai San Pedro de Atacama – Bolivie”
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Merci pour la carte ! Etant donné que j’ai loupé des étapes je vous retrouve ! OUF !!! Réchauffez vous bien surtout !
Gros bisous chaleureux…