15/16/17 et debut 18 juin Samaïpata

Dimanche 15

Réveil dans notre petit hébergement où nous occupons seules tout un patio donnant sur la salle de restauration ! Sept heures, je pousse un peu le rideau et super la salle est ouverte ! Hop direction un petit café ! A peine pénétrons-nous dans la salle qu’un des clients lance le juke-box ! Et c’est parti pour une musique digne d’un samedi soir de par la puissance des décibels ! Les soupes où flottent les côtes de porcs ne nous inspirent pas ! Déjà la bière remplace le café sur les tables occupées par des voyageurs en transit ! Bon café pour moi, douche et départ pour un autre lieu ! Alors pas évident un autre lieu, ce petit village qu’on pensait touristique n’est qu’en fait qu’un dédale de veille construction perdu au milieu des pistes rouges détrempées par les pluies hors saison que provoquent « El Nino » (oui le même que nous avons eu en France il y a plus d’un an !). On finit de façon improbable par trouver la gare de San Jose de Chiquito ! Première nouvelle pas de train pour Santa Cruz avant une heure du matin, deuxième nouvelle pas d’autobus du coup ce sera un trufi (collectivo) ! On achète nos billets et sautons dans un taxi de compétition (une Ford collector de 27 ans) et commence alors la recherche de notre hôtel ! Hé oui on est parti sans le nom et les ruelles semblent toutes se ressembler ! Bon à force de détails sur l’arrivée, le chauffeur parvient à localiser l’endroit ! Hop, on boucle les sacs, les chargeons dans le taxi et retournons au trufi pour les déposer. Le chauffeur nous emmène sur la place du village (cœur de la mission) et la compagnie de trufi nous téléphonera quand celui-ci sera prêt à partir et nous récupérera là où nous serons ! La classe ! Bien joué nous ! Bon heureuse d’avoir investi dans une puce de téléphone bolivienne ! C’est parti pour Santa Cruz, après 3H30 de route bien tassées à l‘arrière du véhicule, on peut enfin déplier les jambes ! On se regarde, il n’est que 14h30, nous sommes dimanche donc pas possible d’acheter ma botte de sept lieues ! Allez re-taxi et direction l’arrêt des trufis pour Samaïpata ! Le temps de manger un morceau de poulet et nous nous retrouvons tassées à nouveau pour deux heures trente ! Rapidement, la voiture va emprunter des pistes totalement défoncées où des tracteurs tentent de stabiliser le sol après les glissements de terrain, même plus peur ! Arrivées à Samaïpata nous trouvons un hébergement plutôt confortable ! Pas d’internet mais une belle chambre spacieuse avec un petit balcon donnant sur la montagne.

Le 16, après une bonne nuit et le petit déjeuner nous découvrons le lieu d’habitat de nos chanteurs nocturnes ! Deux magnifiques coqs dont les cris bien évidemment désynchronisés ne sont pas passés par un accordeur ! Un tour dans les agences et nous prenons l’option randonnée dans la montagne et la jungle. Le phénomène El Nino bien présent ici aussi, il est impossible de partir pour plusieurs jours dans la jungle ! Bon il faut se faire à l’idée ! Pour aujourd’hui nous passons par le petit musée du site pré inca « El fuerte » de la ville pour acheter notre billet. Là Santiago, un chilien nous aborde afin que l’on mutualise les frais de taxi pour s’y rendre ! Parfait, on se donne rendez-vous sur la place et là deux français nous abordent pour le même motif ! Nous irons du coup visiter ses ruines à cinq ! Mauvaise surprise en arrivant sur le site aucun guide présent aujourd’hui ! Bon tant pis nous passerons les deux heures de balade au milieu des ruines en lisant les quelques maigres indications sur les pancartes tout en sympathisant ! Un déjeuner dans un restaurant herboriste tous ensemble puis un début de soirée autour d’un chuflay (apéro local, singani plus sprite et citron, on s’y fait bien !). Cette rencontre s’abrège par leur départ en bus pour Sucre et nous nous poursuivons la soirée par un diner !

17 matin, huit heures trébuchantes nous sommes devant l’agence, piquenique dans le sac ! Bizarre les écossais avec qui nous devions partir en excursion ne sont pas là ! Et pour cause : notre sortie est annulée toujours en raison des inondations ! Bon ok nous partons dans une heure pour l’excursion au cœur des fougères arborescentes prévue pour le lendemain avec des français (Nathalie et Philippe en voyage pour un an sur l’Amérique latine, tout comme nos deux français d’hier Virginie et Pierre-François) ! Cinq heures de déambulation et de glissades involontaires (Martine, tête dans la gadoue en a même rayé ses lunettes !,et  moi c’est le pantalon (juste sorti de la laverie) qui a changé de couleur !) nous ont permis de renouer avec ces arbres millénaires probablement les plus vieux de la planète ! L’atmosphère embrumée de cette zone subtropicale avec un petit froid considéré comme inédit ici a teinté cette randonnée d’un air hors du temps ! Les nombreux perroquets de toutes les couleurs, les perruches et les deux quetzals rencontrés en chemin ont quelque peu coloré cet environnement mais aucun n’a accepté de rentrer dans l’appareil photo ! Désolée ! De retour au village, la « lavandière » a un peu hallucinée de voir nos tenues et s’est proposée de laver pour que demain matin on puisse partir avec du propre ! Bonne idée ! Changement de tenue et en avant pour une soirée à rire avec nos deux compagnons du jour ! Au restaurant, on apprend que la fête de la lumière (20 juin au soir) du site El Fuerte n’est qu’une reconstitution et qu’en revanche celle des ruines à proximité de La Paz n’a jamais cessé d’être ! (Pour rappel c’est à cette occasion qu’il perdure des sacrifices humains couverts par la loi du silence ! plutôt réalisé sous couvert de loi satanique à présent dixit notre guide du jour !) Enfin sur le site ce sera des sacrifices de Lamas pour la Pachamama). Alors nous devons prendre une décision ! Bateau dans l’Amazonie à Trinidad ou La Paz (en même temps, j’ai une carte bancaire qui attend toujours notre arrivée et l’argent de western Union arrive en fin de course !). Moi je dirais bien les deux mais Martine a dit non ! On ne refera pas 22H de bus pour retourner à Trinidad ! Ok alors va pour La Paz !

18 Au réveil, malgré mes interventions en tout genre, le clavier de l’ordinateur est toujours en rade ! Petit déjeuner, blabla avec un couple de canadiens arrivé hier soir très sympa et direction la place du village avec les sacs pour trouver un trufi direction Santa Cruz ! ok une voiture genre break cherche à partir ! Nous déposons les sacs et direction un café internet en attendant qu’il trouve d’autres passagers. Super grâce aux bons tuyaux des autres utilisateurs, je répare le clavier ! Même pas le temps de lire mes messages que la voiture passe nous prendre. Cette fois-ci c’est moi qui monte devant et je laisse à Martine le plaisir de découvrir ses voisins pour connaître ses conditions de voyage ! Bon alors quand c’est moi ce sont deux malabars qui prennent place et elle, elle se retrouve avec un voisin qui doit peser vingt kilos tout mouillé ! Ok super, du coup tout le monde se retrouve à voyager dans de bonnes conditions, rare !  C’est parti ! La voiture équipée de trois sapins « sent bon » affiche aussi un chapelet accroché au rétroviseur ! Le chauffeur passe les dix première minutes à se signer de façon régulière ! Nous voilà protégées jusqu’à Santa Cruz ! (En même temps vu sa conduite de Fangio, moi je dis qu’il a bien fait ! Surtout qu’à deux reprises, nous étions à un mètre d’embrasser les camions d’en face !). Pour nous, l’objectif de la journée est de « visiter » rapidement le centre de Santa Cruz que nous ne connaissons toujours pas et de prendre le bus de nuit (et jour puisque plus de vingt heures) pour La Paz ! Avant de quitter Samaïpata, nous avons appris que La Paz est fermée suite à des mouvements de grèves mais que logiquement demain étant férié (fête nationale) la route devrait être ouverte ! A suivre… Bizh à tous Voila les photos passent avec un internet de competition a la gare, mais clavier español ¡ Nous commencons par un retard de 1H30 sur lheure de depart. En attendant j ai ma botte de sept lieues! Photo plus tard¡ Pas certaine de l investissement¿ A plus en direct de La Paz