3h30 du matin nous sommes en pleine forme. Je sors de la chambre pour rejoindre la salle de bain en petite tenue et à bonjour ! Euh un instant s’il vous plait je m’habille. Et voilà c’est réparti pour bavarder. C’est un voisin curieux de nous rencontrer qui est déjà là depuis je ne sais combien de temps. A présent notre charmante voisine nous apportent une tasse de tisane, quelle délicate attention. 4h15 Pépo apparait, notre petit déjeuner est prêt. Super! direction la ferme en n’omettant pas bien sûr de saluer les autres habitants au passage. Alicia et la femme de Pépo nous attendent avec nos assiettes de caldo. Une soupe de pomme de terre et d’œuf, bon avec ça on devrait réussir à atteindre notre nouvelle destination.
6h00 pétantes, William lance le départ, un au revoir chaleureux à tout le monde et commence la ballade du jour. Nous suivons la rive du Chicamocha pendant deux bonnes heures avant de tourner sur un autre rio. En chemin une petite escale chez des habitants totalement isolés mais qui reçoivent tout de même la visite du vendeur de vêtements ambulant que nous croisons en accédant à leur propriété. Et bien autant de kilomètres à pied avec ce volume de fringues sur le dos, moi je dis qu’il faut être motivé. Et on comprend pourquoi l’unique épicerie du coin est fermée à présent. Les repreneurs ne doivent pas ce bousculer. Les enfants de ce couple vivent tous à la ville et souhaiteraient que leur parents en face autant. Mais je comprends encore mieux qu’après 40 ans de vie dans la nature cela ne les séduit absolument pas.
En chemin nous allons croiser des chèvres comme d’habitude, un monsieur qui contrôle les tuyaux d’arrivée d’eau, une femme qui promène en laisse le bouc qu’elle accompagne à San Miguel et une autre chargée comme un bourricot qui va livrer de la nourriture pour les poules. Du coup même avec les deux sacs à dos je sens mon mal au dos disparaître. Une halte baignade dans le courant du rio et nous voilà déjà à destination. Edith, la maîtresse de la maison nous attendait bien plus tard, son mari est parti jusqu’au village de la lagune à 3h de grimpette de compétition pour nous ramener de quoi dîner. Alors elle nous propose de tuer un poulet, non non du yuca et un œuf ce sera parfait. Les trois enfants m’attendent pour que j’aille me baigner avec eux dans le puits, c’est-à-dire la piscine improvisée avec les canards. Ok je viens, là on s’organise tous les quatre une partie de loup enfin de crocodile dans l’eau. On remonte pour le déjeuner vers 14h en passant voir la mule capricieuse et surtout qui refuse la selle. Pas de chance pour Martine elle devra grimper demain car nous sommes à présent loin de tout sauf de la lagune.
Edith nous raconte qu’elle a une plus grande fille qui vit à la ville sous tutelle d’une personne qui veille à son éducation. D’après ses explications j’en déduis qu’elle devait être fille mère avant d’épouser Luis qui vient de rentrer de course. La chaleur monte, Cela sent une dernière petite baignade pour moi.
Une petite partie de palo avec Wiliam et Martine, ce jeu de boules consiste à lancer la boule plus grande que celle de la pétanque sur 3 quilles alignées. Plus facile à expliquer qu’à réussir. Nicolas nous ramassait les quilles et nous relançait la boule. C’est une coutume ici de donner la pièce à un enfant pour qu’il effectue cette tâche.
Un dîner à 19h cette fois et pour dormir, ce sera matelas style camping sous un préau. L’occasion d’admirer les étoiles avant de dormir.
Toujours pas de 3G alors à demain
1 thought on “El Embudo”
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Vous êtes bien courageuses de vous lever si tôt pour randonner je trouve… Rien de mieux pour éviter la chaleur mais tout de même vous devez être fatiguées ! La cheville de Martine tient le coup j’espère…
Chapeau en tous cas !
Gros bisous et bonne continuation