Petit déjeuner dégusté, c’est terrible il y a trop de choix, nous nous dirigeons vers le pont pour embarquer dans la navette. Nous sommes à présent à l’accueil du parc pour attendre notre guide. Le voilà c’est Nic de la tribu Iban chasseur de têtes. Bon, nous sommes les seules à nous rendre sur la canopée. La petite randonnée qui nous y mène nous laisse le temps d’échanger avec lui. Son grand père est le dernier de sa lignée à avoir coupé des têtes, je lui demande quand tout cela s’est arrêté. Ou lala il y a longtemps sa dernière fois c’était en 1977. Comme quoi la notion du temps est relative. Et comme une leçon bien apprise il nous explique que cela n’est plus nécessaire à présent car grâce au parc naturel c’est l’ensemble des communautés qui s’unissent pour protéger le territoire. Mais il précise tout de même que c’est interdit par la loi et que la police à l’époque a veillé au respect de celle-ci. Catholique, Nic vit toujours avec sa famille dans le village le plus reculé de la rivière à 35 minutes de barque motorisée. De blabla en blabla, nous arrivons au pied de la tour qui permet d’accéder aux différents ponts de singe reliés entre eux par de mini passerelles fixées au tronc des arbres. Nic passe en premier et disparaît dans la canopée. Sur les premier 10 mètres des 500 que nous avons à parcourir, Martine glisse et se rattrape grâce aux filets. Du coup ses jambes vont quelque peu jouer des castagnettes sur les pas qui vont suivre. C’est vrai que les installations à 70 mètres de la terre ferme semblent quelque peu vétustes. Les planches sont encore humides de la pluie du matin mais la vue et la proximité de cette végétation sont plutôt très chouettes. Après cette expérience nous quittons Nic assez rapidement pour une randonnée vers la cascade de Paku. Inscrites comme partantes au bureau des guides, nous pouvons seules arpenter la jungle. De nombreux arbres déracinés par les fortes pluie de la mousson nous ont quelque peu compliqué l’itinéraire mais nous finissons par atteindre notre but avec un soleil radieux. Une petite baignade s’impose mais je ne me sens plus rassurée à l’idée de nager avec les branches pour réussir à atteindre la cascade. Hop retour sur la berge. Je me rhabille et sens un truc dans mon cou, pouah encore une sangsue ! Mais cette fois je l’ai repérée avant qu’elle opère son prélèvement de sang. Nous poursuivons notre expédition, la faim pointe son nez, logique il est plus de 13h30 et nous affichons 13 km au compteur. Nous accélérons le pas vers le petit restaurant du parc après avoir signalé notre retour. Nous regagnons l’hôtel et profitons de sa belle piscine qui nous est entièrement dédiée. En revanche pas possible d’y envisager une petite sieste. Cette météo de Mulu est vraiment bizarre à présent c’est trop chaud ! La fin d’après-midi approche et avec elle l’heure du coucher du soleil. Direction la petite colline à proximité de l’hôtel où nous croisons un guide Marriott qui nous déconseille cette grimpette où la végétation bloque la vue et nous envoie sur une autre colline beaucoup plus loin. Loupée la balade tranquille, nous sommes quittes pour une autre chemise trempée. Mais quelle récompense, la vue sur les montagnes environnantes est superbe et clôture parfaitement notre escapade Mulu. Demain c’est le départ pour Kuching, la capitale du Sarawak. Et le comble pour moi qui pensait arriver à la dernière minute sur ce minuscule aéroport c’est que nous devons nous présenter plus d’une heure et demie en avance car parfois les vols partent plus tôt !
A demain pour la ville !
Bon lundi à vous
2 thoughts on “Mulu, canopée et cascade”
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on the road again again….bizh
Et ils coupaient des têtes pour quelle raison ??? 1977 ben c’est pas si vieux 🙁
Et oui les passerelles en bois quand elles sont mouillées ça glisse… Heureusement que tu n’as pas fait la grande descente Martine 🙂