Yaxha Peten

5h30 aujourd’hui ce ne sont ni les singes, ni l’horloge qui nous réveillent mais les gouttes de pluie qui s’abattent sur la toiture. Notre petit paradis change de couleurs et nous semble bien fade ce matin. La température, elle, reste clémente. Petit déjeuner tranquille et nous profitons de l’absence de baignade pour étudier un peu la suite du programme. Mon genou a tranché et nous oublions avec regret cette excursion de 5 jours dans la jungle. Sympa, la pluie cesse pour notre départ vers Yaxha. Cette citée constitue la pièce maîtresse du projet de « triangulo cultural» (triangle culturel) de Nakum-Naranjo-Yaxha. Encore une belle randonnée à oublier ! (elle permet de relier ces trois sites.) C’est donc accompagnées de deux femmes panaméennes que nous prenons un minibus pour rejoindre le site. Une demi-heure de route suivie d’une heure de piste, Juan notre chauffeur ne semble pas être un as du volant, il nous aura fallu trois essais pour réussir à gravir une des côtes de la piste rendue glissante par les précipitations. Enfin malgré les slaloms de glisse Juan s’en sort mieux que le tout jeune chauffeur qui lui a terminé au fossé. Bon nous avons accueilli ses passagers pour finir le trajet. N’étant pas enthousiasmées par le guide qui nous était octroyé, nous avons fait le choix de soudoyer un des gardiens du site. Santiago nous a permis de ne pas nous perdre, de passer par des endroits secrets et de braver des interdits. Ce qui m’a bien plu mais reconnaissons tout de même que nous en avons plus appris sur les arbres et leurs utilités chez les mayas que sur l’histoire de Yaxha. Mais cela m’a emballée. Nous avons récupéré des plantes pour soigner les maux de ventre, découvert les feuilles d’un arbre qui se fument avec des effets similaires à la marijuana, senti des feuilles de pimiento, fait brûler de la sève d’un arbre qui dégage l’encens local qui sert aux cérémonies mayas et j’en passe. Nous avons admiré des toucans, des singes araignées qui nous ont fait des numéros de cirque et évidemment le site regorgeait de singes hurleurs et de perroquets verts. Il nous a dit que la nuit jaguars et cerfs s’observaient sur le site. Comme Santiago a contribué au travail du nettoyage du site avec les archéologues, il a su nous montrer les différents niveaux de construction puisque comme partout chaque successeur érigeait un niveau de temple supérieur. Il nous a expliqué ce que nous ne pouvions pas voir car resté sous terre et également que l’accès au lac a été construit sur les marches de l’époque afin de les protéger. Et qu’au moment des fouilles les archéologues ont découvert l’existence d’une guérite qui permettait un contrôle des gens qui arrivaient par le lac. Avec mon genou j’ai renoncé à descendre pour aller rendre visite aux crocodiles qui habitent l’endroit mais, comme il nous a dit qu’un français imprudent y a laissé une jambe, nous avons peut-être bien fait de rester perchées… À attendre un coucher du soleil un peu raté nous sommes rentrées à l’hôtel juste avant la fermeture des cuisines, il était temps. Belle fin de soirée avec nos compagnons français d’hier et malgré l’étude de ce matin, nous n’avons toujours pas arrêté le programme de demain.
Bon dimanche à tous