Réveil aux chants des oiseaux et direction le petit déjeuner où nous retrouvons Anaïs et Tamara. L’ambiance est au beau fixe, Tim notre américain pointilleux s’avère être très sympathique. Le personnel de l’hôtel exclusivement féminin composé de deux femmes guatémaltèques et d’une colombienne s’affaire en cuisine pour nous préparer d’excellents pancakes. Plus le temps avance et plus l’envie de partir s’estompe. Je prends mon téléphone et demande à l’hôtel de Livingston s’il est possible de décaler d’une journée. Ok, nous restons une nuit de plus. Le temps reste gris mais qu’importe, nous enfilons un maillot de bain et hop en kayak avec nos super minettes françaises. Rasta, le chien de l’établissement a le droit de nous accompagner car nous partons vers la cascade à 2h de kayak de là. C’est parti pour une grande virée le long de la rivière qui s’avère assez habitée. L’occasion pour nous de saluer tout le monde sur notre passage. C’est agréable de pagayer dans cet environnement serein tout en papotant. Nous voilà non loin de la cascade et à notre approche sur les terres de leur grand-père, deux jeunes sortent d’on ne sait où et nous rattrapent avec leur barque pour nous guider à travers la jungle et nous faire payer les 10 Q d’entrée. Pour nous guider nous avions Rasta… mais nous avons appris par la suite par leur grand-père (qui nous a offert d’excellentes petites bananes) qu’ils étaient surtout là pour nous protéger ; deux mois auparavant des gens s’étaient fait agresser. Et depuis il a été convenu avec les deux hôtels du coin de faire payer et d’escorter les touristes. Évidemment on ne pouvait pas imaginer, nous pensant au milieu de nulle part dans la jungle, que juste deux kilomètres plus haut passait une route. Alors que de l’autre côté du rio à quatre heures de marche se trouvent les jaguars ! Une bonne baignade accompagnée d’un massage cascade et retour dans les kayaks. Que du bonheur d’aller se perdre dans des méandres de mangroves mais le temps passe et surtout nos bras commencent à fatiguer. Nous profitons d’un passage de barque motorisée pour faire du stop. Et, sympa, Filipe nous prend en remorquage tout en nous racontant sa vie. On sait qu’il fait taxi pour les soins médicaux et des transports de touristes mais il ne nous demandera rien en échange de ce bateau stop. Et heureusement qu’il nous a aidé car nous avons bien dû passer une heure en sa compagnie. Lui, il voit passer des jaguars dans son jardin régulièrement et ils lui ont déjà mangé trois chiens. Mais il dit qu’à présent qu’ils sont habitués à voir des hommes ils ne les attaquent pas. Visiblement ils ne s’accoutument pas aux chiens ! Retour à l’hébergement où, malgré l’heure très tardive, la petite équipe de cuisine nous fabrique de délicieux sandwichs et là nous discutons avec une américaine qui cherche du monde pour une sortie canoë à la recherche des lamantins à 6h30 du matin demain. Je ne crois plus trop à la rencontre avec ces mammifères mais je nous y engage. Une petite sieste et apéro avec Anaïs, Tamara et deux québécois suivi d’un dîner très convivial car ici tout le monde s’installe à la même table avec son sous verre. Nous passons la fin de soirée avec la colombienne venue travailler ici pour fuir la pression de sa famille qui critique son choix de vie en préférant travailler comme responsable d’hébergement au lieu de continuer sa carrière bancaire. Elle a choisi la qualité de vie à l’argent et je la comprends bien. Nous échangeons sur la place de la femme au Guatemala et ça s’avère pire que ce que nous avions pu constater. Non seulement ici les hommes sont machos mais ils continuent de penser que la femme est inférieure. Ici quand une femme accouche cela se passe à la maison et c’est une indigène qui vient aider. Si le bébé est un garçon la famille devra payer cinq fois plus cher que si c’est une fille. Soit 1500 Q au lieu de 300 Q. Elle nous précise qu’elle a halluciné quand elle a entendu une mère dire à son fils de 20 ans qu’il était temps pour lui de trouver une femme pour laver son linge…
Un au revoir à nos petites françaises qui partent demain pour le Nicaragua ; apparemment un pays qui vaut le détour dixit Anaïs qui y a vécu déjà trois ans pour faire sa thèse de doctorat sur les migrants. Voilà il est déjà tard et je croise les doigts pour qu’il pleuve fort demain matin histoire de se désengager de notre tour matinal de canoë. Surtout depuis que je sais qu’ici voir un lamantin consiste à apercevoir son bout de nez et qu’au Belize on peut nager avec eux.
Dans tous les cas demain matin nous nous transférons à Livingston.
Excellente journée à tous
2 thoughts on “Journée Kayak”
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C’est toi Isabelle qui tient le rocher pour ne pas qu’il tombe ?
On dirait que c’est sympa le kayak-stop… 🙂 Vous êtes toutes magnifiques sur les photos !
C’est quoi ce bel oiseau tout blanc ?
C’est la garca Blanca sorte de héron. Bisous