Mardi matin, hébergement pour le retour du canyon géré, autobus pour Aréquipa réservé, nous voilà parées pour le canyon, armées d’un petit sac où juste une dosette de gel douche au cas où nous rencontrions une salle de bain et un maillot de bain font équipe avec quelques vêtements chauds pour affronter la nuit. Pour l’heure, la version tenue estival est de mise pour commencer la marche qui longe la route plus empruntée par les ânes que les véhicules! Ici quelques 4×4 existent pour les différentes administrations et peut être deux ou trois membres privilégiés du village! Seules les bus et les camions de transport sillonnent les routes à un rythme d’un par heure maximum! Une petite trentaine de minutes nous permettent de gagner la pancarte nous annonçans le début de nos 18km500 à parcourir avec un début en descente de 1400 mètres! En avant pour la piste noire! Une curieuse impression s’empare de nous, celle de ne plus savoir marcher! Chaque pas fait l’objet d’une attention particulière pour éviter la chute due à un glissement de terrain! Moi qui adore les descentes, j’avoue que celle-ci fut particulièrement éprouvante même si le seul moyen pour moi de rester debout était de trottiner en espérant choisir le bon point d’appui! Martine a pris l’option sécurité version à tâtons! Notre pote du jour modèle saucisson à pattes dodu avait également du mal à gérer la descente et du coup épuisé, est resté couché en bas au niveau du pont avec le chien du contrôleur des billets touristiques! Hé oui pour pénétrer dans le canyon, il faut être muni de son ticket acheté à Chivay! J’imagine la tête des touristes sans ce ticket obligé de remonter! Le contrôle en amont semblerait plus judicieux! La chaleur est bien présente mais doit commencer la remontée! Hop c’est parti, j’opte pour la version raide et plus courte pendant que Martine contourne la montagne. Une fois perchée, il me semble que je suis à présent sur le même chemin qu’elle. Ououh!!! Martineeee!!!! Rien? Bon je commence une descente vers elle… ouhouhhhh!!! Rien ? Pas le bon chemin ??? Tant pis plus qu’à descendre! Hé là voilà entre deux pommes! C’est à dire au bord de l’évanouissement assise sur le sol! Bon super c’est l’effet contrecoup de 3 jours de fièvre qui s’invite en pleine montagne! Pas de touristes en vue, i d’habitant et encore moins de mules! Alors allongée en mode sieste et on attend! Redépart et resieste ! Puis la machne semble repartir! Ha un village et une bonne pause déjeuner à la clé! Ravigorée mais encore faiblarde, nous optons pour un changement de programme et décidons de nous rendre dans un village légèrement moins haut que Tapay! Tranquillement (ne veux pas dire facilement, ça grimpe sec!), nous atteignons Cosnirhua après avoir pris un certain nombres de renseignements pour éviter de se perdre car rien n’est indiqué dans le canyon pour privilégier le choix de prendre un guide! Mais pas nous! Une première auberge apparait avec son lot de touristes anglophones, on passe notre chemin et voilà l’hospedaje de Mauricio et Rufina! Tout un poème! Derrière cette première apparence de ferme « primitive » se cache des supers chambres primaires mais propres avec vue sur la montagne et avec la dose de couverture assurant une nuit chaude! Les sanitaires fermés par une bâche suspendue à l’aide de pinces à linge possède de l’eau chauffée au solaire et de la pression! le luxe! Nous voilà ravigorées! Un petit bain de soleil dans le jardinet de notre chambre et vite opération transfert de tout le contenu du sac sur nous dès la disparition du soleil! (Pour rappel ici c’est l’hiver soit plus de trente degrés en journée mais proche de zéro le soir). Un petit apéro en jouant au rami le temps d’attendre l’heure du dîner. Ca y est! Direction la cuisine où Rufina nous fait frire des truites, blabla avec son fils, un copain de celui-ci et Mauricio. Excellente soirée à découvrr le mode de vie de ces paysans et les changements dus notamment aux tourismes et au developpement des axes routiers. Une bonne nuit bien au chaud comme attendu et zou c’est l’heure du petit dejeuner! Hummm! Nous voilà prêtes à affronter les 4h anoncées de randonnée pour atteindre l’Oasis de Llahuar. Même Martine oublie pour l’heure son régime sans gluten et engloutit (enfin je lui en ai pris un peu!) son « sandwich » composé de deux grandes crêpes épaisses renfermant un lit de rondelles de banane et recouverte de sauce caramel! Le début de la randonnée est plutôt tranquille puisqu’il relie plusieurs hameaux sur la même altitude, enfin à peu près! L’occasion de papoter avec des femmes se rendant sur leur lieu de travail et du coup de se ballader! Ah une descente sur route enfin piste mais du coup confortable au regard des pistes noires d’hier! Tiens un pett pont et, et c’est reparti pour la grimpette!!! Martine est en forme, les crêpes mode Rufina semblent efficaces! une série de montée de redescentes et de remontée version plus glissantes va prendre le relais de la piste et toujours autour de nous ce paysage de canyon où au fond glisse une rivière d’un vert majestueux. Nous voilà à destination plus tôt que prévu mais plus en capacité de parcourir un mètre de plus! On s’affale sur les sièges de l’auberge et commence la contemplation du lieu en attendant le déjeuner! Nous allons loger à côtè des piscines thermales (Trois de trente à quarante degrés) dans une cabane en bambou laissant bien évidemment paser le vent! Au programme, trempette et bronzage! Nous sommes seules dans ce lieu magique (le routard français précise que cet oasis est plus difficile d’accés que celui de Sangale plus touristique. La responsable de l’hébergement nous précise qu’il y a entre quatre et dix personnes maximum chaque jour! Mais, aujourd’hui n’est pas un jour comme es autres (normal, nous sommes là!) et d’un seul coup la famille quetchua envahit le lieu! Par deux, trois, quatre en mode famille ou amis ils prennent d’assaut les piscines du haut puis petit à petit glisse sur notre zone! Nous voilà de retour en France! Drôle d’impression ! Puis rapidement blablabla… on sympathise avec certains quetchuas! Le soir à l’auberge, le tripot s’organise, rami et coinche semblent les maîtres du jeu! La fraîcheur de la nuit nous dissuade du bain chaud en regardant les étoiles et on se contente d’admirer ce ciel toujours empreint de voie lactée emmitouflées dans les blousons! Nuit fraîche dans mes draps clowns en vélo et idem pour Martine avec sa parure petite sirène! Après reflexion, nous avons décidé de prendre le micro bus que l’on attrape à une demie heure de grimpette d’ici pour gagner Cabanaconde. Une fois sur place, on apprend que l’on est vraiment en avance! Bon du coup je décide de partir à pied et éventuellement d’effectuer toute la randonnée! En avant, un début facile me conduit jusqu’aux geysers et là j’opte pour un chemin qui monte, quarante minutes plus tard celui-ci semble disparaître ou redescendre complètement dans la gorge?!?? Perdue ? Pas le bon ? Ok, demi-tour au pas de course en espèrant que le collectivo ne soit pas passé! Hé non Martine est toujours là! Bon j’aurai toujours deux heures de sport intensif à mon actf! Un 4×4 passe! Allez hop j’arrête la voiture! Là deux paires d’yeux noirs me regardent d’un air intérrogateur! Mince, la police! Heu, bonjour vous allez à Cabanaconde? SI! Ah, on peut monter derrière ? Combien vous êtes ? Deux. J’observe un regard que je prends pour un oui! Allez Martine saute dans la benne on y va avant qu’il change d’avis! Et zou nous voilà en mode « patates sautés » pour une heure de piste à franchir des montagnes qui n’en finissent pas! En route, un travailleur de la route et un fermier vont nous rejoindre! Comme quoi, il est d’usage que le 4×4 policier serve de taxi! Une chance! Cabanaconde, nous retrouvons notre petit restaurant sur la place dont il est possible de sortir une table pour s’installer sur une terrase improvisée! Là on sympathise avec deux française en vacances (mère et fille) avec qui on finira la journée. Notre nouvel hébergement ne possède pas internet, le cyber est en panne alors j’ attendrai Aréquipa pour vous transmettre ces nouvelles! Bizh à tous!
un peu de photos depuis Aréquipa ou internet reste trop lent ! La suite depuis Cusco dans deux jours ?