Finalement le vent s’est calmé et nous avons pu prendre notre bateau pour Bandar Abbas. Le brouillard toujours présent a invalidé notre idée de visiter l’île d’Ormuz. Une fois au port nous nous dirigeons vers la cab station de Minab. C’est-à-dire le point de départ des savanis sorte de blablacar local. A peine lançons-nous le mot « Minab ? » qu’une horde de chauffeurs potentiels répond « Yes Minab » avec un signe de la main pour que l’on suive. Pas facile de repérer qui a parlé le premier mais je crois que l’on a bien vu. On se dirige vers la voiture et en moins de cinq minutes un, puis un autre homme se joignent à nous. Voiture complète, en route pour Minab.
Alors pourquoi Minab ? Et bien nous avons lu qu’un superbe marché local avait lieu le jeudi et c’est demain. De plus nous sommes invitées par Hossein rencontré à Bandar Abbas. Minab tient son nom de l’histoire des deux sœurs Bibi minoo et Bibi nazanin qui se seraient fait construire un château. Les gens du coin prononçant Minou comme Mino et Mino en persan c’est Minab. Sinon Minab signifie entre deux eaux, ce qui fut le cas de cet endroit hier verdoyant et aujourd’hui rendu au stade de désert depuis la fabrication d’un barrage et le détournement des rivières au profit de Bandar Abbas.
Notre chauffeur nous arrête devant LE restaurant de Minab. Au milieu de ces maisons de briques on se retrouve devant un Iran que l’on n’a pas encore rencontré. Ici, les touristes se font rares, seuls peut-être des tours passent par le marché du jeudi. Nous sommes sur le trottoir avec nos valises et tous les regards se jettent sur nous. Un groupe plus curieux commence à nous parler en farsi, et commence la recherche de qui nous sommes, ils nous prennent pour des pakistanaises. Le mot France, french, français prononcé de toutes les manières ne donne rien. Le doute subsiste même si on dit non, on doit être pakistanaises. Un plus jeune passe dans le secteur et comprend le mot français, les visages sont à présent plus ouverts voir largement rieurs. Nous pénétrons dans le restaurant toujours avec nos valises et suscitons un genre pause sur image de l’ensemble des personnes présentes. J’en profite pour lorgner dans les assiettes tout en lançant des salams à tout le monde. Le serveur passe et du coup je peux lui montrer ce que l’on va manger. Une fois servies, l’ambiance locale reprend ses droits. En mode mime je demande au patron derrière la caisse s’il peut garder et surveiller nos valises. Visiblement c’est d’accord. Alors en route pour une mini découverte du coin. L’appareil photos en avant, nous ne sommes plus pakistanaises. Tous les commerçants masculins nous demandent de les prendre en photo mais les femmes derrière leur masque n’y tiennent pas vraiment. Ces masques indiquent leur provenance géographique et si elles sont mariées ou célibataire. Ils servent également à se protéger du soleil. La gamme de couleurs c’est pour le côté mode. Le téléphone sonne, Hossein est disponible et passe nous prendre.
Nous voilà dans une grande maison à faire connaissance avec ses parents, son frère et sa sœur.
Un café nous est servi puis une orange ou une pomme nous sont proposées. Manger un fruit vers 16h semble une tradition car nous y avons droit depuis Kashan. Un nouveau tour de ville avec le frère et la sœur de Hossein et nous retournons à la maison pour en repartir 5 minutes plus tard avec juste sa sœur. Ça y est on a compris, nous partons pour la soirée. Un arrêt chez le marchand de poulet. Ici, on pèse le poulet puis il est découpé en morceau style bouchée individuelle au hachoir par le vendeur. Une autre halte pour les oignons, le charbon, le piment, les tomates et le pain et en route. Il fait noir, la voiture sortie de la ville s’engouffre dans des petits chemins, Martine me regarde avec un œil interrogateur. Moi, je me sens tranquille. Dans la voiture, Piaf, Françoise Hardy, Brel et Aznavour se relaient dans les hauts parleurs. Hossein est un fan. La voiture s’arrête, camouflée derrière des parpaings. On pousse une grille et les quatre amis d’Hossein nous accueillent dans une petite habitation . Voilà nous sommes dans le repère clandestin de distillerie en tout genre, bière, vin et vodka de dattes. Rapidement le contact s’établit on ne peut mieux avec nos étudiants qui travaillent tous en même temps qu’ils préparent leur thèse. Jean Jacques Rousseau et la révolution française font office de référence en matière de réussite constitutionnelle. Ils sont sans appel : tout ce qui est sympa est interdit par le régime alors nous, dès que c’est interdit on le fait.
Non croyants, ils respectent cependant les traditions comme par exemple rester vivre dans cette ville qu’ils n’aiment pas parce qu’un jeune, s’il n’est pas marié, doit demander une autorisation spéciale pour ne plus vivre avec ses parents.
Les jeux de cartes aussi sont interdits, du coup après le barbecue c’est Poker, et j’ai gagné.
Une magnifique soirée renforcée par un sentiment de liberté dont nous avons l’habitude de bénéficier en France sans en avoir conscience. Alors soyons vigilant pour la conserver.
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salut les filles,
Je ne doutait pas que vous alliez reussir a boire un ptit coup. Ici pas de prblème de ce genre.Nous avons frequement la visite de philo soit pour la journée soit 1 nuit pas plus après elle rentre au garlouet. grosses bises et bonne continuation.see you soon.
Quel reve cette destination !
Des belphegors partout
Des distilleries clandestines
Une vegetation luxuriante
J adooooooreeeeee
Un charme inouie
Tu m etonnes qu on croule sous les refugies ici
Essayez de marouflez les coins d apres damidot ca sauve tput !