El embudo

Une bonne nuit sur un sol bien dur, nous nous réveillons tous les trois en pleine forme vers 4h avec l’aide du coq. Après c’est le jeune chien de 5 mois qui va m’aider à sortir de mon duvet. La soupe est servie mais comme ça au réveil en ce qui me concerne je reste addict à mon café avec aujourd’hui des espèces de pains à la banane (une sorte d’arepa pour les connaisseurs). Bon aujourd’hui c’est un programme court, juste une bonne grimpette de 4h pour atteindre le village d’Ortices et sa lagune. On quitte notre petite famille bien sympathique et en avant. Enfin pour une fois j’ai du marcher avec mes deux équipiers car pour trouver son chemin dans ce dédale de caillasse et bien ce n’était pas gagné. La pauvre Martine en a fait les frais en refusant une pause eau pour poursuivre dans sa lancée elle est montée sur le mauvais. Pas de chance, demi tour Martine. A présent nous faisons partie de l’histoire des ceibas barrigona qui nous ont vu passer. Ce sont des arbres en voie d’extinction qui ont tous au moins 400 ans on les nommem également les baobabs colombiens. A présent le chemin se fait plus civilisé mais reste pentu, logiquement je peux remettre le turbo sans me perdre. Et hop je grimpe, ah une ferme en vue. Immédiatement le couple qui est en train de rentrer les vaches m’appelle. J’attends Martine et William pour profiter de cette hospitalité colombienne. Et nous voilà bien installés devant une limonade maison bien fraîche et un café en plus pour moi. On sait à présent que 3 des fils vivent à l’étranger dont un en France. Ils travaillent tous sur les lignes de haute tension et ont été formé dans une école de Bucaramanga, la ville de William, de Diana et de la familia eco verde. Bon il faut repartir, après chaque arrêt il faut le temps de remettre la machine en route. Les jambes semblent ne plus vouloir avancer. Le cœur de Martine semble bien fonctionner aujourd’hui mon dos en est ravi, elle va porter son sac jusqu’au bout. Bravo Martine !
Voilà le village spécialisé en panela, c’est une spécialité fabriquée avec de la canne à sucre dont les colombiens se servent pour sucrer le café en le râpant et les marcheurs comme nous pour manger de l’énergie. Pas de chance, la fabrique est fermée et la production ne reprendra que dans la nuit de dimanche. Alors je ne vous en dirai pas plus sur sa fabrication. La ville hormis son défilé de mules qui transportent les cannes et retournent se faire charger semble déserte. Achat de quelques fruits mangues et banane géante et direction la lagune pour aller nager. Retour au village avec un déjeuner de compétition. Pour ça il faut passer en cuisine pour surveiller la cuisson de la viande. Une bonne bière et à la sieste enfin pas tout à fait puisque je profite de l’apparition de la 3G sur le téléphone de Martine pour mettre à jour le blog.
Voilà ces cinq jours de randonnées s’achèvent et nous comptons à présent un nouvel ami avec William. Bilan nous sommes davantage préparées pour le trek de la ciudad perdida que nous pensons effectuer d’ici une semaine, enfin si le cœur de Martine est d’accord ; en revanche mon pantalon bien crad ne s’est pas agrandi d’un pouce mais le tendon d’Achille de Martine paraît avoir retrouvé sa force.
Pour le moment c’est cool dans le patio jardin de l’hôtel, ensuite ce sera dîner et dodo car demain le seul moyen de quitter cet endroit est de prendre le bus de 4h du matin.
Ce sont 7h de bus qui nous attendent pour Bucaramanga comme quoi on s’est bien éloigné à pied.
A bientôt amigos bon dimanche