Ce matin l’opération chargement des sacs sur et dans tuktuk s’avère une réussite. Petit déjeuner avalé, en avant pour la descente vers le sud. Les virages serrés et pentus obligent à conduire pied sur le frein car quatre personnes et les valises ont tendances à déporter facilement tuktuk vers le vide. Une petite heure à ce régime et les paysages changent. Nous retrouvons rizières et champs de blés d’où s’échappent des bananiers. Escale à Buduruwagala avec ses bouddhas sculptés dans la roche en forme d’éléphant et la route se poursuit jusqu’au parc national d’Udawalawe. Nous longeons le magnifique réservoir d’eau en apercevant une famille d’éléphants au loin et atteignons la ville. Là un coup de téléphone au loueur pour nous orienter. Ses explications m’apparaissant peu claires alors je donne le téléphone à un des nombreux hommes qui cernent à présent le tuktuk pour l’enquête habituelle. Charmant, celui-ci nous invite à le suivre. La jonction atteinte, notre loueur prend le relais en tuktuk. A présent nous circulons sur une petite piste totalement défoncée. Au croisement d’un autre tuktuk on sent comme un léger frottement, on poursuit le chemin jusqu’à notre hébergement. Et voilà après l’étape classique de négociation nous sommes installés dans de petites maisons individuelles plutôt luxe face à un étang où carpes et nymphéas se tiennent compagnie. Au milieu de celui-ci une tonnelle accessible par une passerelle nous offre son ombre appréciable pour déguster une bière bien méritée. J’ai repéré des espèces de canots sur la rive du lac alors objectif aventure à la recherche des propriétaires. Anne-Françoise reste se reposer et tuktuk embarque les trois autres. Nous finissons par trouver la route qui longe le lac mais pas d’accès direct sur l’eau ce qui clôt l’aventure cabotage. En revanche une piste est ouverte, je la prends et là on réalise que nous sommes dans la réserve animalière. Je suis ravie mais Martine et un peu Puce qui a vu des hommes me faire signe de ne pas poursuivre la route, me somment de faire demi tour. Bon en souvenir de l’éléphant de la semaine dernière j’obtempère. C’est donc le bottle Shop qui va faire l’objet de notre prochain arrêt pour organiser l’apéritif dans notre jungle sous la tonnelle. A peine franchissons-nous l’entrée de notre hébergement que la troupe rassemblée se dirige sur nous. Le responsable des bungalows en tête et quelle tête ! La colère éclaire son regard et son doigt se pointe sur moi avec une hostilité qui ne nécessite pas de mots pour en exprimer davantage. Que se passe-t-il ? Dans un petit coin un homme plus discret se fond derrière son tuktuk. Voilà la slave de mots apparaît J’ai rayé le tuktuk du voisin en arrivant. Enfin ça, c’est après l’avoir constaté car initialement c’est comme si je l’avais détruit. Au moment où nous arrivons les faits sont : je n’ai pas de permis sri-lankais, J’ai bu une bière avant de conduire et je roule trop vite. Hop là, on refait l’histoire, l’accrochage a eu lieu avant la bière, J’ai un permis international et nous étions tous les deux à deux voire trois à l’heure quand cela s’est produit et personne ne peut savoir qui incriminer. En bref c’est 50/50 et OK pour aller à la police puisque c’est la menace. Toujours en retrait le chauffeur, lui, ne dit rien. En fait il veut juste un peu d’argent. Alors OK, on met la main au porte monnaie pour satisfaire ce voisin client du restaurant. Une somme dérisoire qui permet d’étouffer l’affaire, mais quelle affaire ! cela a pris une bonne demi-heure pour calmer le responsable de l’hébergement. Du coup nous allons rester dîner chez lui et profiter du lieu.
2 thoughts on “Ella to Udawalawe”
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Vous trouvez de tout à « l’épicerie du coin »… et qu’est-ce qu’il y dans la bouteille que sert cet homme ? Bien sympa aussi votre hébergement !
Comment faites-vous pour embarquer tout le monde dans le tuktuk plus les bagages ??? Il ne risque pas de chavirer dans les virages ? Je ne serais pas très rassurée je crois… C’est sur Isabelle Tu vas pas trop vite, sauf dans les descentes peut-être…
Bonne continuation à vous tous et bon courage à tuktuk… !
Gros bisous à tous
Et c’est quoi les sortes de galets fourrés ? c’est appétissant…