Réveil en mode cool, pas de programme imminent autre que l’organisation des sacs et l’achat des vivres pour nos 8h de train. Et bien rester traîner dans une auberge de jeunesse n’est pas une bonne idée, résultat c’est douche presque froide et sans débit. On vérifie sous les lits et c’est parti pour une recherche de distributeur de billets. Cela nous conduit à traverser une dernière fois le hutong de notre quartier. Je reste toujours scotchée devant les vieilles mobylettes recyclés en électrique mais je vous épargne de nouvelles photos. On découvre en vente à emporter une nouvelle recette de pâtes à l’œuf plutôt excellente et j’en profite pour engloutir également quelques brochettes et faire le plein de nougat dans ma boutique préférée. Martine a fait le bilan de la première semaine et le budget nourriture obtient la médaille d’or devant l’hébergement et les visites. Pourtant la nourriture est bon marché par ici, je comprends mieux pourquoi cela devient compliqué de loger le caleçon Damart sous mon jean ! En l’absence de balance cela donne une indication sur le sens de la courbe. On quitte l’auberge, direction notre métro de la place Tiananmen à deux stations de la gare. On nous a tellement conditionnées sur le temps nécessaire pour pouvoir pénétrer dans la gare que j’ai même du mal à me reconnaître quand j’ai dit à Martine qu’on faisait l’impasse de l’argent que l’on pouvait récupérer de nos cartes de transport Pékinois. Cela nécessitait de prendre 20 minutes alors que le train était dans 1h15. Alors oui c’est un parcours de contrôles successifs avec une première file d’attente pour présenter son billet et son passeport, puis vous passer vos valises dans le détecteur et pour finir vous monter sur l’estrade pour passer à votre tour au détecteur manuel. Mais ils sont tellement organisés ces chinois que malgré le nombre de personne cette opération dure moins de dix minutes. Ensuite, cela se complique pour repérer votre salle d’embarquement, enfin d’apparence. Des caractères chinois et des chiffres s’alignent. Martine, observatrice, repère que le signe chinois du milieu correspond à celui mentionné sur une des salles du rez-de-chaussée. On étudie notre billet et super un numéro correspond sur le tableau. Alors on a notre ligne de train et visiblement on part en salle 4. Un nouveau coup d’œil et le 4 c’est à l’étage. Nous voilà dans une salle immense cernée de nourriture, mais non, pas pour nous. La restriction commence et nous avons nos boîtes de pâtes en boîtes auxquelles il ne manque plus que de l’eau. Hé oui, les trains sont équipés de distributeur d’eau chaude gratuite. Une demi-heure avant le départ le personnel muni de porte voix s’agite et en moins de 2 minutes tous les chinois jusqu’alors assis tranquillement forment une queue immense. C’est qu’on en loge du monde dans le train. Allez on rejoint la file enfin pas tout à fait… on passe par le quartier VIP. Je montre mon billet à la contrôleuse qui me fait signe que oui on est au bon endroit. En tant que seules touristes étrangères de la salle, on peut prétendre à un avantage. Car après on a réservé des sièges durs. L’avant dernière classe en quelque sorte puisque l’on peut aussi choisir debout ! Une fois ce dernier point de contrôle effectué avec le poinçonnage du billet on accède enfin à un quai comme chez nous. Bon, siège dur c’est style TGV normal chez nous à part qu’il y a une rangée de trois places et une de deux et que les accoudoirs devaient être en options. Il faudra tester une fois siège mou pour voir la différence. A bord des chariots de fruits puis de soupes passent leur temps à me narguer. Avant l’arrivée de la nuit le paysage plutôt plat laissait entrevoir des montagnes au loin. Entre les cultures asséchées et les tas de foin apparaissaient tantôt des petits villages aux constructions style URSS ou des barres d’immeubles visiblement marqués par le temps.
À mesure des arrêts on sent la température qui baisse à l’extérieur. Harbin, terminus du train, on descend, je hume l’atmosphère et non, nous ne sommes pas saisies par le froid. Bon c’est vrai que le quai de la gare est couvert. Une heure et demie plus tard nous atteignons notre destination en taxi. Il est au environ de 23h et dans l’auberge, hormis la patronne, seuls un couple de français et deux étudiantes françaises également nous accueillent chaleureusement. Et voilà c’est parti pour une causerie jusqu’à 2h du matin. Nous sommes gâtées le thermomètre affiche un moins 10 contre un moins 20 hier.
Point santé : le lumbago se tient tranquille mais un vilain rhume a pris le relais. Martine, elle, toujours en forme.
3 thoughts on “En route vers Harbin par le train”
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Hello !
J’ai froid rien qu’à te lire………
J’ai du retard dans les posts mais je vais m’y atteler.
Je ne sais pas quel est le circuit que vous avez prévu, mais j’espère que vous irez voir les montagnes de Danxia ? Ces photos m’ont toujours scotchée !
Belles découvertes à vous, bisous
Benh non je voulais y aller mais cela nécessite un petit 4000 kilomètres de décrochage et comme le père noël n’a pas prévu de billets d’avion alors abandon à mon grand regret ! Bisous
J’ai pris du retard dans mes lectures, mes Réunionnais étant à Lorient j’en ai profité… mais toujours impatiente de venir vous « rejoindre » ! Votre périple cette fois n’est pas des plus chaud 🙁 J’adore les étals de nourriture bien rangés et plein de bonnes choses (ça semble !) colorées… Bien sûr ça me donne faim !
Bisous je vais « visiter » la suite…