Palmwag – Camp Aussicht

8 H du matin après un parcours sur piste, où Zèbres, Girafes, Oryx, Springbok et écureuils ont salué notre passage, le pisteur nous embarque sur les traces des Lions ! L’aventure commence, nous voilà plongées au cœur d’un film d’action « genre Daktari » excès de vitesse du chauffeur pisteur « 5km/H » ! Un œil sur la route et l’autre sur les traces, le silence total est exigé ! (comprend pas pourquoi tout le monde me regardait lorsqu’il a énoncé cette consigne !) 1h en silence à travers la savane, il sort ses jumelles, la tension monte !!! 1H plus tard, seules nos fesses meurtries par le chaos des pierres assurant une vibration permanente du 4X4 nous rappelait pourquoi nous étions là ! Je demande une halte, le chauffeur obtempère et les autres fumeurs apprécient ma démarche ! Nous voilà repartis ! Le pisteur, obstiné et déçu lui-même de ne pas avoir trouvé les lions, quitte à nouveau la piste que nous venions juste de récupérer ! Le silence se fait à nouveau entendre, tout le monde scrute l’horizon… Hé bien non ! Rien… pas de lion pour aujourd’hui ! En bref c’est plus facile de remplir un seau de palourdes à l’île de Ré que d’attraper un lion dans son appareil photo ! Enfin, je suis sûre que si j’avais apporté mes restes de côte de bœuf, nous aurions eu plus de chances ! Voilà 5H de tour ! Il reste le campement à ranger et à reprendre la route pour 250 km ! Nous emmenons avec nous deux jeunes allemands circulant à pied en Namibie ! Un comble : le camp regorge de leurs compatriotes mais pas un n’a accepté de les covoiturer ! Heureusement pour eux la solidarité française reste vive !
13H en route pour le Camp Aussitch ! En chemin nous déposons nos autostoppeurs, nous trouvons le moyen de nous tromper de piste ! Au passage d’un village une personne nous remet dans la bonne direction ! Nous nous retrouvons à passer des cols de montagne, tout d’un coup le paysage change ! Les arbres se mettent à grandir ! Au passage du pass Joubert, le 4X4 se stoppe littéralement en pleine montée dans une colonie de pierres ! Aie ! Impossible de réussir à se sortir de là, la pente est d’au moins 65%, à chaque fois que je tente une avancée, je recule ! Puis une étincelle passe dans nos neurones (enfin ceux de Martine !) Nous sommes en 4X4 donc la position courte devrait nous sortir de là ! En effet position L4 et hop, on monte ! Encore une quarantaine de kilomètres et nos grands arbres se remettent à rétrécir ! Enfin une indication de notre camp, pleines de poussière, sous un petit 45°, nous avons hâte d’arriver pour sauter dans la piscine ! Une piste très étroite, sinueuse, et chaotique avec des je monte, je descends ne semble pas en finir ! Le paysage devient de plus en plus austère ! Mais où vat-on ? Regarde c’est la haut ! Une dernière montée et nous nous retrouvons plongées dans un nomans land ! Rien, pas de piscine, pas de wifi, pas de douche (un sceau et un système pour faire du feu et chauffer l’eau à mettre dans le sceau !) Adieu rêve de confort ! Nous nous retrouvons seules à camper, même les chambres du « Lodge » sont désertes ! On comprend ! Voilà, une visite de la mine désaffectée de cristal de dioptase (sulfate hydraté de cuivre) avec la dame de l’hébergement (pierres bleues, un peu de couleur c’est pas mal ! et une colonie de chauve souris) une partie de scrabble, un apéro, un p’tit diner et au lit ! Ce matin avec les couleurs du lever du soleil et la compagnie des oiseaux le paysage reprend vie ! Martine allume le feu et en avant pour une douche rapide !
Départ pour les chutes d’Epupa, sans pronostic pour l’hébergement ! Sur la route nous allons croiser de nombreux villages Himba puisque nous sommes sur leur territoire. Et pensons leur rendre visite demain.