Une bonne nuit bercées par les grenouilles de notre rizière, que nous ne blâmerons pas car elles doivent engloutir tous les moustiques du coin, et au lever du soleil, un grand chaïi bien mérité face à ce paysage idyllique.
9H, enfin notre scooter nous est livré, alors en avant pour la découverte. Rambo, notre hôte nous précise qu’il n’est pas possible de traverser la rivière avec. En effet, la veille nous avons pu observer les difficultés des motards indiens pour gravir la montée côté Hampi. Mais c’est mal nous connaître, après étude de la cartographie, nous repérons un autre passage de « ferry », le nom en jette mais barge serait plus appropriée pour définir la petite embarcation qui assure les traversées. Les kilomètres défilent, à droite des temples, des rizières et des bananiers et à gauche, la même ! Splendide décor que nous offre cette vallée de Tungabhâdrâ embellie par ces hordes de roches rose qui semblent flotter dans le ciel azur. Les cheveux au vent, un sentiment de liberté s’empare de cette journée comme un défi à l’austérité qui régnait à l’ashram ou au centre de cure ayurvédique. Au diable également les bonnes résolutions alimentaires avec le bonheur de manger à des heures différées pour savourer cette cuisine indienne qui même en version économique de cantine sait si bien ravir les papilles. Nous voilà face à la rivière du même nom que la vallée. En effet aucun autre blanc à l’horizon mais nous sommes parfaitement accueillies à « l’embarcadère » et un indien veille même à ce que l’on ne nous double pas. Nous attendons patiemment notre tour tout en observant les familles indiennes venues ramasser leur linge étendu sur les rochers et observons avec plaisir les hommes pliant le linge pour aider leur compagne. A présent nous circulons au hasard des espaces, la visite plus sérieuse est prévue pour demain. Je peste quand même un peu car même si ma tendinite du talon est moins douloureuse grâce au traitement ayurvédique, je reste dans l’impossibilité de profiter des magnifiques randonnées qui traversent des sites inaccessibles en scooter.
Une pause shopping à rire avec les différents commerçants et en mode insolite, les vaches dans le magasin de vêtement ! Pratique pour l’essayage !
Du côté de mon ego, assez contente que l’on soit les deux seules touristes d’Hampi à circuler en scooter. Inutile de préciser que nous avons fait des envieux. Même Ravi le garçon de l’agence de voyage où nous avons pris notre billet de train pour la suite (Direction Ooti le 11 au soir) ne voulait pas nous croire : – Impossible, aucun scooter n’est à louer sur Hampi, ici c’est vélo ou rickshaw.
Hé oui, toujours notre bonne chance et dans la série des rencontres, j’ai demandé au passeur s’il savait si on pouvait essayer le coracle (petit bateau rond en vannerie et goudron) et voilà rendez-vous demain après midi pour une descente de rivière !
A suivre …
Mais tu vas avoir un PV Isabelle… faire du scooter cheveux au vent : et le casque alors !!!
Et voilà ! tu fais plein d’efforts pendant la cure et maintenant tu te laisses aller avec de la bonne cuisine… Comme je te comprends ! Je ne pourrais pas faire de jeûne moi : j’ai toujours faim…!
Merci pour toutes ces belles photos dont je profite tous les jours.
Profitez bien de votre liberté, gros bisous