Chennai (Madras) 14 janvier

Comment passer une journée surprise à Chennai ?
Premièrement se rendre à proximité de la gare d’Egmore à la recherche d’un hébergement puis se laisser tenter par l’offre du rickshaw de vous accompagner dans un hôtel pas cher avec WiFi pour la modique somme de 20 roupies. Et c’est parti pour un tour de ville ! Ici, trop cher, là le wifi ne passe pas dans la chambre enfin cela convient avec le prix négocié par le chauffeur. Martine reste dans la chambre pendant que je redescends payer. Et là le prix raugmente, cela reste raisonnable mais par principe je refuse. Vite je retourne dans la chambre et arrête Martine qui allait prendre sa douche. Hop rhabillage et déménagement pour l’hôtel d’à côté plus cher mais avec un personnel plus sympathique. A présent nous ne savons plus du tout où nous sommes. Découverte de notre petit quartier ma foi bien tranquille et en piste pour le déjeuner. On accepte la proposition d’une femme pour nous aider à localiser l’endroit et nous voilà quitte de lui offrir un repas. A deux à l’heure car nous sommes toujours en mode handicap des pieds, nous parvenons à retrouver l’hôtel sans avoir à faire demi tour. L’avenue la plus proche de notre hébergement regorge de magasin de sports et du coup offre un festival de trophées en tout genre et de battes de base-ball. Martine souhaite voir un banian datant de plusieurs siècles faisant partie des 3 plus grands au monde. Bon, pourquoi pas ! Il est où ton banian ? Le nom du lieu est indiqué dans le guide du routard. Logiquement c’est simple, il suffit de demander au rickshaw. Mais là, dans notre petit quartier qui n’a rien de touristique cela se complique, aucun chauffeur ne connaît l’endroit, une passante tente de leur expliquer, deux commerçants s’en mêlent et pour finir l’avis général est de nous emmener au musée. Bon, mise en route du GPS pour localiser le banian, voilà il est à dix kilomètres. On voit que l’on passe par Marina beach, on reformule donc la demande pour cette direction et là c’est parti. Le chauffeur se laisse guider et nous finissons par atteindre l’entrée du parc après avoir longé la plage jusqu’à la zone des pêcheurs. Le compteur du rickshaw est en route et indique 44 roupies, on pense avoir fait une bonne affaire car le routard annonce 150 roupies pour s’y rendre. Et là tout se complique, le chauffeur nous demande 300 roupies pour l’aller simple. Je lui donne 150 et lui précise qu’il aura le reste au retour. Et hop il disparaît ! Nous sommes en fin d’après midi à 10 kilomètres en banlieue de Chennai. Parfait cela sent l’aventure autobus en espérant que cela soit plus facile que le train. Nous arpentons la luxuriante végétation du parc riche en espèces arbustives de tout genre et voilà le banian ! Que dire, impossible de le photographier, pas de tronc géant en vue mais des lianes qui s’étalent en repiquage sur plusieurs centaines de mètres carrés. A présent l’opération bus commence. Un premier kilomètre à pied, l’aventure de traverser une double avenue sans se faire écraser puis au gré des conseils des uns et des autres nous nous déplaçons d’arrêt en arrêt d’autobus. Le quatrième est le bon et 16 roupies plus tard nous découvrons la plage centrale de Chennai. Les animations ne manquent pas, manèges, alimentation, jeux, équitation tout est là pour égayer les soirées et les week-ends des habitants de Chennai. J’observe avec amusement les indiens tentant de chasser sans succès les buffles venus se restaurer dans les containers à poubelle et nous parcourons le dernier kilomètre à pied ce qui n’arrange pas mon tendon. Retour à l’hôtel où nous profitons d’une vraie douche avec du débit et même de l’eau chaude et même des serviettes éponge. Bon d’accord, ici on n’en a plus besoin de l’eau chaude mais quand même c’est du luxe qui fait du bien ! Comme quoi après un peu de privation, on retrouve le goût du confort avec peu de chose!
En route pour le dîner !
Pour info un repas pour deux en prix mode routard c’est de 130 à 170 roupies. (Dans nos bouiboui)