Réveil entre un mixage du chant des oiseaux et des ouvriers qui construisent une extension de notre hébergement. Tita qui entend que nous émergeons se lance immédiatement dans la confection du petit déjeuner. Nous le dégustons face à la lagune et hop ! Olivio commence à descendre son canoë en bois. Nous embarquons non sans mal, pas question de bouger sous peine de chavirage. Je ne sens pas mon appareil photo en sécurité et du coup je l’enferme dans mon sac étanche. Une mini traversée du rio, une petite marche sur la plage et nous serpentons le long d’un ruisseau cristallin jusqu’aux retenues d’eau thermale. Deux petites piscines nous attendent. La plus grande contient une eau à 37°C et l’autre à 47. Tout en bavardant, nous profitons tous les trois, Martine, Vincent et moi de l’endroit avant de retrouver notre village. Entre temps c’est l’invasion deux couples, des hollandais installés dans une maison d’hôtes et des allemands dans le même hôtel que nous, ont fait leur apparition. Nous partons tous les trois avec pour objectif : boire un café, acheter des mangues, de la lessive et des cocos appelées ici pipa. Hé bien cela nous a bien occupé deux heures. Déjà chaque épicerie (et pour l’endroit, elles sont nombreuses) ne vend que quelques produits distincts des autres pour rester dans cet esprit communautaire. Et comme rien n’indique leur présence même si le village n’est composé que de 5 ou 6 axes différents dans moins de 500 m2, cela nécessite un bon nombre d’explications. Pour la coco, des enfants nous conduisent chez une dame qui va les faire tomber de l’arbre. Pour le café, comme les bars ouvrent à l’heure de la bière, c’est un particulier également qui nous propose de le préparer et nous le sert sur un espace bar situé au milieu du village . Une rencontre sympa avec deux jeunes militaires qui nous confirment la présence de groupes armés style narco trafiquants en guérilla avec des milices politiques. Quand je lui demande de m’expliquer il lève les yeux au ciel et me dit « ça fait 70 ans que ça dure. » Les hostilités ont repris depuis un mois car les élections approchent et l’argent de la drogue est davantage convoité sur cette période. Bon, un salut et nous poursuivons notre chemin. Une pause baignade et le déjeuner avec poissons nous attend. Pour l’après midi, hamac pour Martine, lit pour Vincent et plage pour moi avec observation des crabes du coin. Retour à l’hébergement et départ vers l’extrémité du village. Après une centaine de mètres nous tombons sur le camp militaire. « Bonjour je suis Esteban, marine nationale de Colombie. » « Bonjour, Isabelle et Martina touristes de France. » Voilà interdiction de les photographier mais on peut passer. Un coucou à notre jeune soldat sympa de ce matin qui nous dit que Vincent est passé par là il y a une heure et nous poursuivons le petit chemin qui nous conduit à travers les citronniers, les cocotiers, les ananas puis la jungle. Là Martine n’a plus envie de me suivre car le soleil est couchant. Bon d’accord on bifurque vers la plage à la prochaine ouverture. Elle tarde à arriver à son goût mais voilà une sortie sauvage que nous empruntons pour arriver sur la plage au moment où le soleil sombre dans la mer. Retour par le village pour la petite bière du soir et soirée tranquille avec Vincent, les deux allemands se préparant eux même leur dîner.
2 thoughts on “Les thermes de Jurubida”
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En fait c’est plein de touristes ! MDR
Mais vous êtes les meilleures mes aventurières
Je regarde les photos maintenant, bisous
Super sympa les photos avec Martine dans l’eau et se repose…et toujours un superbe coucher du soleil ☀