Yangshuo Guilin ou à la recherche d’un commissariat

Une fois n’est pas coutume, pas de pluie à l’horizon. Nous en profitons pour nous rendre dans le parc pour admirer les courageux sportifs du matin. Halte sur le marché histoire de petit déjeuner local avec les chinois. Une bonne tambouille de pâtes puis direction l’hôtel pour récupérer nos sacs et nous mettre en route pour Guilin. Au programme du jour à la ville, c’est coiffeur pour moi, massage et canard à la bière, la spécialité de Guilin. Nos deux petits kilomètres effectués, nous trouvons sans difficulté le bus pour Guilin, cela devrait prendre une heure puis à nouveau le cirque des deux bus pour rallier notre hôtel. Nous devrions y être vers 14H. A peine installées le bus démarre, quelques minutes plus tard l’assistante du chauffeur vient nous encaisser et là Martine réalise que son passeport n’est plus dans sa poche habituelle. Elle paye, s’inquiète et commence à tout vider. Pour mémoire nous n’avons qu’un petit sac, la valise étant restée sur Guilin. Et non rien ! Bon et bien on descend et on retourne à l’hôtel, il est peut-être tombé sous le lit ? Hop, le bus s’arrête, impossible de se faire rembourser car la dame a déjà fait son addition et pas de ratures possible sur la feuille ! Super cela commence bien ! Je téléphone à l’hôtel et non, pas de passeport. Direction le bureau de sécurité publique, fermé, c’est samedi. Retour à l’hôtel après avoir vérifié dans les magasins où nous nous sommes arrêtées acheter des bricoles genre snikers. Nous contrôlons la chambre sans succès, la fille de l’accueil nous indique un commissariat qui doit être ouvert pour effectuer la déclaration qui consiste en l’étape 1 sur le document de l’ambassade. Yangshuo est la seule ville où nous ne croisons aucun policier, pas de bol. Une fois sur site, personne en vue, je monte des escaliers, personne mais des toilettes qui tombent à pic. Derrière la porte, Martine me signale qu’un policier vient de monter à notre recherche visiblement. Super, j’arrive. Il nous indique la porte d’entrée au rez de chaussée pas facile à repérer. Sur le traducteur j’ai noté que nous avons besoin d’une déclaration de perte de passeport. Le jeune policier tout embarrassé passe un coup de téléphone. C’est bon signe pense-t-on mais non, il me passe une personne parlant anglais qui me dit de me rendre à Guilin. C’est reparti. Nous voilà à nouveau dans le bus avec 15 km de marche à pied dans les jambes. Pour le coup nous avons bien visité Yangshuo. Il est 14h30 et nous n’avons toujours pas déjeuner, une chance, nous avions fait le plein de snickers. 15h40 nous sommes au terminal de bus, 16h30 nous descendons du bus 5 à la gare de Guilin. Je trouve un commissariat à 800 mètres avec le GPS, c’est parti. Là des policiers qui baragouinent un peu en anglais mais pas mieux, nous en repartons avec une adresse écrite en chinois pour lundi. Visiblement l’étape N°1 du document de l’ambassade ne fonctionne plus enfin si cette adresse nous conduit lundi à l’étape 2 ? Retour à la gare pour se faire rembourser les billets de train de demain. Là on tourne en boucle , j’ai expliqué la situation sur le traducteur mais ils veulent un document de police pour le remboursement. Au bout d’une demi-heure un agent plus futé que les autres nous accompagne jusqu’à une policière planquée dans un petit bureau. Elle ne semble pas d’accord mais visiblement son ton est persuasif et elle se décide à sortir un document qu’elle remplit avec les informations de la copie du passeport de Martine que j’ai sur ma tablette. Au départ il voulait que je l’imprime mais où? cela aurait été une nouvelle aventure. Vue ma tête, ils n’ont pas insisté. Retour au guichet avec le papier et notre escapade aux montagnes d’Avatar prend fin avant même d’avoir commencé. Voilà, nous en sommes là, la pluie a repris, il est 19h30 nous arrivons à notre hôtel de Guilin. Là cuisine est fermée mais tout va bien le restaurant d’à côté est ouvert mais il ne font pas le canard !
En bref, les endroits qui nous avaient séduits pour choisir ce voyage en Chine, nous ne les verrons pas. Mon lumbago nous a fait annuler un super trek, la météo en a invalidée deux autres et le passeport de Martine le dernier. Il nous faut à présent annuler tous nos hébergements dont le remboursement sera en fonction du bon vouloir des hôtels et se diriger vers Shanghai dès que Martine sera en possession d’un document lui permettant de voyager en Chine. Pour rappel, ici, les bus longue distance et les trains ont le même dispositif de sécurité que chez nous les aéroports. Malgré ses 1400 km de Guilin, Shanghai dispose du consulat français le plus proche. En espérant que Martine puisse avoir son nouveau passeport dans les temps car, comme mon visa se termine le 2 mars, si elle doit rester bloquée je n’aurais pas le droit de rester ! A suivre….

Bonne journée à vous