À Semuc CHAMPEY

6h nous sommes parées pour le départ, Roberto et José nous accordent 5 ‘est produit à Antigua enfin cette fois là la carte est revenue, la transaction a eu lieu mais l’argent n’est pas sorti. La réclamation est en cours. Aujourd’hui après un échange téléphonique avec la banque, nous devons attendre l’ouverture des bureaux lundi. Bon et bien ce sera un aller-retour à Semuc Champey avec nos deux commerciaux de Nescafé. Les valises regagnent la chambre et nous partons. La pluie nous suit par intermittence ce qui n’arrange en rien l’état du chemin qui conduit à Lanquin. Nous sommes à présent accoutumées au 30km/H avec les routes sinueuses mais en l’absence de goudron la moyenne tombe à 10. Et déjà cela semble rapide sur la patinoire de terre rouge bordée d’une végétation tropicale que nous pouvons contempler à souhait. Une fois sur Lanquin nous devons abandonner la voiture pour nous hisser à l’arrière d’un 4×4. Comme Roberto nous a négocié le véhicule nous pouvons prendre place à l’intérieur mais le chauffeur nous conseille l’extérieur pour les photos. Comment dire, chaos et pente abrupte ne nous laisse pas d’autre choix que de se cramponner pendant la demi-heure nécessaire pour parcourir les 7 km. En clair, pas de photos et c’est dommage car les couleurs des vêtements des guatémaltèques qui nous ont rejoints rendaient plus féeriques ce décor exceptionnel. Quelques gouttes de pluie pour vérifier l’imperméabilité des blousons et nous voilà à Semuc Champey. Les puits de Semuc Champey forment un pont sur la rivière Cahabán. Sous ce pont, il y a une grotte dans laquelle s’écoule la rivière. L’endroit où l’eau entre dans la grotte se nomme « El Sumidero » se qui signifie Semuc Champey en langue Q’eqchi un des 22 dialectes du Guatemala. Nous commençons fort par la grimpette au mirador sans grande conviction quant aux couleurs que nous allons découvrir. Depuis le Mexique les cascades colorées ont soit trop d’eau soit un manque de soleil pour dévoiler leur magnificence. Logiquement ici c’est un bleu vert qui est sensé apparaître. Et bien se sera un vert qui viendra se fondre dans la nature. Juste superbe de quoi faire oublier les efforts nécessaires à cette contemplation. Descente jusqu’aux bassins pour pouvoir profiter de cette eau cristalline presque rien que pour nous. L’eau n’est pas aussi chaude que dans les cenotes mais reste très agréable. Les petits poissons s’en donnent à cœur joie pour nous débarrasser des peaux mortes par le soleil. Ça chatouille un peu mais cela fait partie de la baignade. Quelques massages sous les cascades et nous resautons dans nos vêtements avant une nouvelle averse. Sur le chemin du retour cacaoyers, caféiers et papayers se noient dans la végétation. Et à présent que les déjeuners familiaux sont terminés c’est une horde de guatémaltèques qui s’emparent du chemin avec chambre à air et bouée en tout genre. Nous avons échappé à la marée humaine dans les puits. Une chance ! Retour avec notre 4×4 cette fois-ci bien assises au chaud, déjeuner tout les quatre à Lanquin puis commence la remontée vers Coban avec quelques arrêts patinette de la voiture de nos compagnons. Retour à l’hôtel une bonne douche tiède et direction le restaurant. Nous venons de rentrer et déjà les camions commencent à décharger des quantités industrielles de fruits et de légumes pour demain le long de la route.
Bon dimanche les amis

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