6h30, nous sommes prêts à partir. Café et Festivals (petits biscuits fourrés) à la fraise sont avalés et on surveille l’arrivée de la lancha qui vient nous récupérer au pied de notre hébergement. La voilà, une embrassade à Tita et en route. Ça claque sous les fesses mais nous sommes en vue de Nuqui en moins d’une heure. A peine débarqués nous savons déjà que la lancha pour Jubi part vers 13h. Parfait j’ai le temps de passer mes articles de retard avec la 3G. Mais non, le réseau est trop faible pour publier les photos. Alors direction un hôtel pour récupérer de la wifi. Voilà c’est fait. Entre temps Vincent qui s’est renseigné pour son vol, va passer par le centre du Choco. Il abandonne l’idée de rejoindre la communauté indienne de Jubi qui se trouve en amont du fleuve. C’est vrai que la présence militaire de Nuqui ne nous rassure pas sur la faisabilité de la visite. Ici aussi la jungle est peut-être envahie de narcos. Bon, on déjeune et on verra. Déjeuner loupé, la viande arrive en version semelle alors que la cuisinière semblait avoir enregistré ma demande de cuisson ultra rapide. Elle est navrée, elle a oublié et quand elle a vu le sang, elle a cuit. Bon ce n’est pas grave, je n’avais qu’à en rester au poisson qu’ils préparent très bien dans ce secteur de pêche. Pour Martine c’est la même punition. On retourne sur le quai où nous attend le petit gars qui nous a dit que son bateau partait en premier. On s’installe et j’observe que le bateau d’à côté se remplit. Je demande sa direction, c’est la même ; alors changement de bord et appareillage immédiat. On quitte Nuqui qui a bien meilleure mine avec la marée haute et le soleil complètement levé. Finalement on va s’arrêter au village Los termales puisqu’il est plus loin que Jubi et Guachalito. Nous arrivons dans une zone où hôtels et habitations semblent davantage finis. Nous passons la superbe plage de Guachalito ornée de rochers verdoyants puis nous longeons notre future plage. Nous sommes seules à descendre là et aussitôt nous sommes accueillies par une propriétaire d’hébergement. C’est pas mal mais on part faire le tour et là nous prenons rapidement la décision après négociation avec Ernestine, si si c’est son prénom, de rester là. Par rapport à notre village de Jurubida, c’est le grand luxe. Deux chambres avec salle de bains privative, vue sur mer, deux hamacs installés rien que pour nous, une table et des chaises devant notre terrasse. Son mari, adorable également, vient nous apporter une coco et Ernestine nous prépare gentiment un café. On se fait légèrement violence pour quitter l’endroit et aller jusqu’à la piscine d’eau thermale naturelle. Là nous allons profiter de la venue d’un couple de locaux pour savoir comment avec les pierres du fond du bassin (2m80 profondeur) nous faire un masque d’argile verte sur le visage. Puis nous avons droit à une heure de prêche de notre homme de soin pasteur pour Jésus et les premiers chrétiens. L’âme purifiée, je ne sais pas, mais en tout cas bien rincées nous regagnons notre havre de paix. Un coup de natation pour moi et un joli coucher de soleil avant l’excellent dîner d’Ernestine.
Point « le monde est petit » : dans la lancha, Martine trouve une amie d’un de ses anciens élèves… !