Il paraît q’un voyage en Iran ne serait pas un véritable voyage sans une halte à Ispahan qui abrite plus de 2500 ans de civilisation, nous l’avons donc élue comme dernière étape. De par son histoire féconde, elle abonde en richesses culturelles et artistiques de toutes sortes. Elle est surnommée la « Moitié du Monde » (nesf-e jahân, qui rime avec « Ispahan » ou « Esfahân », en persan). L’arrivée à Ispahan aurait pu donner l’impression de se retrouver devant un nouvel espace, à la vois vaste, original, et diversifié. Mais pour nous point de promenade le long du fleuve Zayandeh-roud. Les siècles d’histoires que murmurait ce fleuve se sont évaporés. Seuls ses ponts Si-o-seh-pol et Khâdjou nous permettent d’imaginer la majesté de l’endroit.
Sur la place Naghsh-e djahân (actuellement place Imam Khomeyni puisqu’il est toujours partout ), la seconde plus grande du monde, trottent en permanence des chevaux trainant des carrosses qui promènent les visiteurs d’un bout à l’autre de la place. Les familles toujours en vacances de Norooz s’installent sur l’herbe pour manger, boire un thé ou fumer la shicha. Un peu trop mouvementé pour nous surtout après avoir visité la mosquée Jamey et arpenter plus de 8km de bazar.
Ispahan fut la capitale du roi safavide Shâh Abbâs. C’est là que se refugièrent, avec le soutien de ce même roi, un grand nombre d’arméniens fuyant les Turcs ottomans. D’où le quartier arménien où nous avons déjeuner après la visite de l’Eglise de Vânk et de son « musée » dont une partie est dédiée à l’histoire du génocide arménien. Cette pause déjeuner avec la playlist de chansons françaises qui l’accompagnait nous ramène à la réalité de la fin de ce voyage. Au programme Léo Ferré, Michel Sardou, Mireille Mathieu, Michel Le Grand… rien que pour nous faire plaisir. Arrivées dans le quartier en taxi, nous retournons à pied sur la grande place pour visiter le palais Ali Qapu et admirer la vue depuis la terrasse du dernier étage.
Ce soir nous profitons de notre hôtel, de sa terrasse et de notre belle chambre à présent que nous sommes surclassées. (Dès ce matin je suis passée en mode française, notre chambre pas si bas prix que ça mais sans chauffage et sans fenêtre enfin si une lucarne haute donnant sur le couloir, me semblait inappropriée pour la dernière nuit. Alors j’ai trouvé le mot magique j’ai demandé à la réception de changer car des hommes avaient regardé par la fenêtre hier soir, (cela aurait pu être vrai) et hop nous voilà superbement installées pour le même prix.) Au plafond de notre nouvelle chambre une flèche indique la direction de la Mecque.
Parmi les rencontres sympa du jour, ma préférée fut celle d’une jeune fille rebelle qui osait affronter les regards pas toujours bienveillants de la population avec sa casquette.
De mon côté je reporte le voile car je ne veux pas me retrouver à faire des lignes et des lignes en recopiant une partie du coran. Mais surtout parce que l’économie de coiffeur faite avant le départ commence à se voir !
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Enfin raisonnable en fin de voyage
Un coucou a mireille burka