Jardin

images cliquer là 

Bonne surprise : une partie des cafés de la place sont déjà ouverts et il n’est même pas 5h. Enfin un seul nous suffit. Hop nous embarquons à bord d’un tuktuk, la route est courte mais comme il fait nuit noire, c’est mieux. Ah on n’avait pas prévu l’arrêt 100 mètres avant l’entrée du parque natural de Rocas. Descente à tâtons et arrivée devant une grille fermée. Ououh et là une dame l’air encore endormi nous ouvre. En fait il s’agit d’un jardin privé où les propriétaires ont installé des observatoires. On s’installe sur des tabourets en rondins et à peine la lumière commence à poindre que le cri des coqs de roche (oiseau emblématique du Pérou) se fait entendre. Ils arrivent en bon nombre depuis le sommet des montagnes pour venir petit déjeuner et draguer sur les cimes des arbres qui bordent la rivière. Ils sont drôles, on a l’impression qu’ils sont sans tête. Avec la lumière on va pouvoir apercevoir leurs petits yeux ronds comme des billes et leur minuscule bec qui se fond dans le plumage. Sans commentaire pour les photos, ils sont déjà bien aimables de s’approcher autant du portable. Pour la photo net c’est un piratage… 7h nous regagnons la place et enquêtons pour trouver un départ vers la grotte de la splendeur. Direction une ferme où, à peine arrivées, nous embarquons avec un groupe familial ravi de trouver deux autres personnes pour partager les frais de déplacement du 4×4. Loin de la randonnée difficile prévue initialement ce sont juste deux heures de grimpette jusqu’à une ferme où un guide nous prend en charge pour la descente vers la grotte et une heure pour le retour. Avec entre temps une pause déjeuner. Le lieu est chouette et encore plus que ce trou d’où une cascade de 60 mètres de haut vient se déverser, j’ai adoré le mur végétal du rocher sur lequel la cascade éclabousse une petite pluie fine. Impossible de grimper sans cordes pour aller observer cette chute d’eau. Alors que deux ans auparavant on pouvait accéder au-dessus du trou en randonnée équestre et descendre en rappel. Mais voilà des touristes indélicats ont abîmé la nature environnante et du coup le lieu vient juste de rouvrir après un an de mise au vert et avec de nouvelles restrictions. Globalement les colombiens sont très respectueux de la nature. Retour perchée à l’arrière du 4×4 avec une halte le temps que la pelleteuse parvienne à vider la benne d’un camion pour l’aider à sortir du talus. Puis halte sur la place du village pour un bon jus de mangue en guise de goûter. Après concertation les 2500 mètres d’altitude d’aujourd’hui resteront notre maximum du secteur pour les tendons de Martine  et nous abandonnons l’idée de crapahuter jusqu’à la lagune Otún dans le Parc de los Nevados à 3950 mètres et de randonner à plus de 4300 dans le Nevado de Santa Isabelle. Alors demain direction Salento.