Toujours dans notre casa particular très sympathique, café et chocolat nous réunisssent tous les quatre autour de la même table sur la terasse! Le programme du jour se peaufine! Ce sera direction La Boca de « Yumuri » (ce nom évoque un des nombreux drames de l’histoire puisqu’il a été donné au site à cause des indiens esclaves qui se suicidaient du haut de la falaise en criant « Yo mori » (je meurs!)). Départ tranquille après un passage au bureau de l’internet! (Pour accéder à l’internet « ouvert », il faut donner son passeport pour acheter une carte, laquelle est associée à votre nom et numéro de passepot! Avec notre mentalité d’européen, on peut s’interroger sur le fait que les cubains n’essayent pas d’obtenir des cartes par notre intermédiaire, puisque les leurs n’ouvrent pas l’ensemble du net! Mais lorsque l’on voit le stress de nos familles d’accueil lorsque nous quittons la casa sans avoir signer le registre… on réalise la puissance du parti! (registre qui atteste en cas de contrôle que nous ne sommes pas logés au « noir »! Si la police passe, voit les sacs et que le registre n’est pas à jour, ils perdent immédiatement leur agréement!) Du coup à peine la porte franchie, le fameux cahier est sorti et nos passeports transmis avant même de poser un sac!))! Je laisse Denis prendre le volant le premier! Ayant remarqué que Martine prononcé Martin (son épouse) s’avérait plus sensible à la vitesse et aux chaos le matin! Gagné! ça ronchonne à l’arrière (cela m’amuse que ce ne soit pas moi et qui conduise et qui ronchonne!). Le paysage nous offre un spectacle légèrement différent d’hier, les montagnes karstiques couvertes de pins (espèce endémique de cuba) vont céder la place à des falaises et des roches calcaires. En revanche c’est toujours avec plaisir que l’on traverse palmeraie et bananeraie! Une petite escale pour immortaliser cette grande plage de sable noir et déjà, venus d’on ne sait où, des rabatteurs, perchés sur leur vélo, commencent leur sérénade! Et l’excellent poisson par ici, là la langouste extra fraîche, ici le meilleur bateau pour la rivière Yumuri… Je laisse voiture et équipage se débrouiller avec les cyclistes qui semblent se multiplier à vue d’oeil et pars devant à pied pour prendre des photos! Voilà, le choix est fait, Denis a tranché en sympathisant avec Alfredo! Un cubain au regard plus malin que les autres! A présent, il suffit de prononcer le mot de passe pour que s’écarte les nouveaux venus! « Alfredo!!! »
Il est convenu que nous grimpons jusqu’au point de vue avant de redescendre et prendre le bateau pour la rivière! Stationnés au « mirador » commence la désormais connue scène de complainte famliale! Les enfants sont en réclamation de crayons, caramels, argent! Puis suivent les femmes à la recherche de vêtements puis d’argent pour la scolarité des enfants! Scènes que l’on rencontre sur les sites touristiques mais, lorsque vous pénétrez dans la campagne, la mendicité disparait au profit de personnes qui vont vous vendre un service! (livraison d’une boisson, d’un repas… d’un accompagnement touristique, d’un guidage…) Là cela fait plaisir de contribuer à leur ressource (enfin de mon point de vue!). Une petite photo, un don de Denis et Martin à qui il restait des crayons et direction Alfredo qui guettait de près l’arrivée de notre voiture, pas question que l’on tombe dans les main de quelqu’un d’autre! On négocie avec lui notre déjeuner, le sentiment de faire une affaire sera vite dissipé en réalisant que l’on a largement surpayé le déplacement en barque! C’est le jeu! Une fois au milieu de la rivière, déposés sur l’île aux amandes, hé bien!? Une dégustation d’amandes puis une noix de coco en guise de rafraichissement vont ponctuer une baignade fort agréable dans cette eau fraîche et douce! Le courant bien présent va nous permettre de jouer à le traverser et à faire l’impasse de la barque pour regagner « le port » de départ! (enfin pour Denis et moi, les Martines (avec vêtements et appareils photos!!!) prendront le bateau qui de toute façn est payé en aller retour qu’on le prenne ou pas). Pendant ce temps une famille nous a préparé, table et poisson grillé dans le jardin en front de mer! Super d’autant que l’on a le sentiment d’être dans l’illégalité! Après cette première étape de notre journée déjà bien entamée, nous prenons la direction de Playa Cajuajo! Vraisemblablement, nous avons loupé l’accés (nous apprendrons par la suite qu’il n’était pas signalé! De cette manière cela laisse un avantage au tour opérateur!) Denis toujours au volant engage notre 207 sur un chemin, on s’informe et la personne nous confirme que nous sommes sur la bonne voie à 5km de la plage. On vérifie que la voiture peut passer et cette même personne nous confirme que oui! C’est parti! Rapidement la peugeot se transforme en 4×4 (conceptuellement) pour franchir des passages où pierres et cailloux semblent être le seul revêtement!!!! A présent c’est une descente où il est évident que nous ne pourrons pas la réemprunter au retour! Foutu, il va falloir faire demi-tour! C’est alors que les habitants du chemin nous invitent à poursuivre en précisant qu’une fois à la plage nous récupérerons le chemin par lequel nous aurions du arriver! Ok et mise à part cette descente, on passe partout ? Oui, oui! Super! On roule, on roule et soudain on ne roule plus! La voiture vient de perdre un bout de pneu (sans grande conséquence pour le moment) et surtout l’avant est bloqué sur une pierre! Nous voilà à pousser avec l’aide d’un « riverain »! Etude de ce passage de gué en V! Arrachage de pierres, réaménagement de la zone et … et… rien de neuf si ce n’est un enfoncement de la plaque d’immatriculation! Bon on laisse la voiture et poursuivons à pied jusqu’à la plage désormais très proche accompagnés par l’habitant de la maison de proximité! Magnifique endroit! Baignade et à l’approche des 17h30, la pluie quotidienne apparaît! Cette fois c’est sûr, il faut coûte que coûte passer le gué! La voiture ne pourra jamais remonter les côtes de pierres descendues! Notre guide de plage et serveur pour l’occasion me certifie qu’avec une planche on va passer! En effet, il va sortir une planche de sa « hutte » réserve et nous aider à franchir l’obstacle! Merci!!! A présent nous poursuivons notre route et les cailloux ont fait place à une espèce de glaise qui va provoquer quelques glissades pas très rassurantes de notre 207 à présent montée sur pneus de boue ! Une vingtaine de kilomètres plus loin alors que nous sommes sur une route digne de ce nom quelques flaques d’eau attirent notre attention! Et sous le regard interrogateur des cubains qui passsent par là, nous y lavons chaussures et tapis de sol ! Denis va par la suite rouler dans toutes les flaques qui vont finir par avoir raison de la boue de la voiture! De retour à Baracoa, Alfredo, à qui Denis avait donné rendez-vous pour lui offrir ses teee-schirts, attendait patiemment! Un apéro bien mérité dans notre casa et départ pour le restaurant pour notre dernier repas à Baracoa! Encore une excellente journée en compagnie de Martin’e et Denis! Bizh à tous (trop tard pour le net!)