Varzaneh

Réveil sous le soleil, petit déjeuner partagé avec Rashna, une indienne de Monbai qui nous attend chez elle, un indien, une slovène, Ralph un allemand et bien sûr Cina notre hôte. Tranquillement nous partons explorer la petite ville. Son vieux pont et sa splendide tour aux pigeons désaffectée à  présent. Deux milles pigeons y trouvaient refuge pour la nuit. Les fientes déposées étaient ramassées pour fertiliser les champs. Un kilo par an était suffisant pour amender les cultures de toute une famille. Aujourd’hui la chimie est passée par là. Cette balade confirme encore la gentillesse de cette population qui n’a de cesse de dire bonjour et de chercher à vous faciliter la vie. Par exemple la tour était fermée mais aussitôt un homme s’est arrêté pour téléphoner au possesseur de la clé. Celui-ci est arrivé dans les cinq minutes et gracieusement sans chercher à nous vendre quoique ce soit il nous a permis d’entrer et de grimper au sommet. Un petit thé en attendant le déjeuner et départ avec les nouveaux arrivants de la guesthouse pour le désert. A savoir trois jeunes femmes turque, autrichienne et slovène plus un allemand, un autrichien et deux hollandais  alors l’anglais demeure la langue du partage en notre présence. Belle excursion orchestrée par Cina.  Après les dunes une escale en pénombre pour voir un départ de source au-dessus de laquelle fut érigée un temple. En face un pigeonnier et plus au sud une tour des vents. Je pense que nous en verrons d’autre plus tard. La tour des vents servait à faire disparaître les morts sans pollution. Le principe consiste à nourrir les vautours. Joséphine que nous avons rencontrée à Kashan est tombée par hasard sur une cérémonie au Népal l’année dernière. Et loin d’être un fonctionnement bisounours « le maître de cérémonie » commence par prélever des lamelles du corps pour appeler les vautours qui arrivent par dizaines …je vous passe les détails et il finit par fracasser le crâne pour qu’il ne reste plus rien. Un arrêt au milieu du désert pour admirer la voie lactée mais trop de lune pour en prendre plein les yeux.

Soit une belle journée, c’est agréable aussi d’être prises en charge. Demain demeure une autre histoire nous avons beaucoup de stops au programme pour rallier Garmeh. Enfin Na’im  puisqu’ensuite nous devrions trouver un bus.

Voilà on s’habitue bien à cette atmosphère paisible et comme derrière chaque tchador se cache un salam et un sourire on ne le voit plus de la même façon qu’à l’arrivée. J’ai toujours plus ou moins quelques soucis pour laisser mon foulard en place mais cela ne choque personne.

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