Persépolis

Vendredi commence pour moi avec la visite de la mosquée Nasir ol Molk aux très beaux carreaux émaillés, sans doute un des exemples les plus réussis de l’architecture qâdjâr du XIXe siècle. 

Sur site dès 7h45 pour admirer le passage de la lumière  à travers les vitraux. C’est à cette heure ci que le nom de mosquée rose prend son origine. 9h30 Alexandre et Antonin nous rejoignent devant notre hôtel, agréable  maison traditionnelle et hop dans le taxi qui nous attendait déjà. Ici les chauffeurs sont très ponctuels. 40 minutes plus tard Persépolis fait son apparition.

Fondée par Darius Ier en 518 av. J.-C., Persépolis, capitale de l’Empire achéménide, fut construite sur une immense terrasse mi-naturelle, mi-artificielle où le roi des rois avait édifié un splendide palais aux proportions imposantes, inspiré de modèles mésopotamiens.

Cette capitale était principalement réservé aux fêtes zoroastriennes de Norouz.

Persépolis, dont les magnifiques ruines s’étendent au pied du Kuh-e Rahmat (montagne de la Grâce) au sud-ouest de l’Iran, est l’un des plus grands sites archéologiques au monde. Reconnu comme étant le joyau des réalisations achéménides (perses) dans les domaines de l’architecture, de la planification urbaine, de la technologie de la construction et de l’art, la cité royale de Persépolis figure parmi les sites archéologiques sans équivalent au monde et atteste de façon unique d’une des plus anciennes civilisations de la planète.

Nous avons la chance d’avoir un ciel clément pour notre visite. 

Toujours en rythme tranquille le programme consiste à déjeuner et à se reposer sur les takhts du restaurant de notre hôtel. La nourriture y est excellente et la tranquillité de notre cour intérieure ne donne pas envie d’aller plus loin. Mais quand même nous allons pousser jusqu’au super petit café en retrait du bazar. S’ensuit à la nuit tombante une découverte de la ville de l’autre côté de la rivière saisonnière . Toujours des rencontres étonnantes de ces iraniens constamment en quête d’échanges. Alexandre impressionne par la qualité de son persan et grâce à cela on capte des situations cocasses. Style le père qui éloigné sa petite fille entrain de pleurer en disant vient il y a des étrangers. 

Autre rencontre remarquable, celle d’un médecin et de sa famille qui m’offre une consultation sur le trottoir pour ma toux qui perdure depuis notre arrivée dans le pays. Nous voilà dans la pharmacie où la petite jeune s’empresse d’appeler l’aide de quelqu’un parlant l’anglais lorsqu’elle nous voit franchir la porte. Là encore elle est surprise de la demande en persan de la prescription mais alors qu’Alex tente de se rappeler les consignes ! une grosse voix résonne dans notre dos.  C’est le médecin qui a présent gère totalement la prescription. Du coup j’ai le droit à une ordonnance complète. Génial ! 

Un passage au mausolée du poète Hafez.  Le Divan de Hafez est utilisé comme aide à la divination populaire. Les Iraniens posent une question concernant leur futur à Hafez, puis ouvrent son Divan au hasard, le poème étant sur la page ouverte peut alors être interprété pour connaître la réponse à sa question. Et visiblement vue la queue à l’entrée il est pour coutume de visiter son mausolée pour Norouz. Du coup nous n’irons pas devant le pavillon où repose sa tombe en marbre.

L’heure du dîner a déjà sonné alors nous allons profiter de notre dernière soirée familiale  puisque demain matin nos routes se séparent.
L’IRAN ET SES PARADOXES 

Ici il est interdit d’avoir des relations hors mariage. Un homme et une femme s’ils ne sont pas mariés ne peuvent pas louer ensemble une chambre d’hôtel. Mais, ils peuvent se marier pour une heure ou un mois jusqu’à un an en mariage temporaire. Une sorte de cdd qui permet d’obtenir un certificat de mariage et d’être libre dans la relation.  Ce mariage ne peut être accepté que si la mariée reçoit une dote.  C’est ainsi qu’une française en étude avec Alexandre s’est mariée pour un mois et demi avec son petit copain iranien avant de rentrer en France pour pouvoir voyager ensemble. Et c’est très solennellement qu’elle a  reçu en dote  une paire de chaussettes de sport. 

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