Le coq met toute son énergie à chanter mais c’est l’idée de déguster un nouveau fruit et de boire l’orange pressée qui m’a sorti du lit. Matinée tranquille à profiter du jardin et à écrire le post d’hier depuis le hamac tout en gardant un œil sur les oiseaux et ma copine poule qui continue de me réclamer à manger. Martine étudie la suite de l’itinéraire, les choix sont difficiles car le temps semble s’accélérer. Je me décide à passer à la vitesse supérieure aussi pour partir à la découverte du village et de la zone de café que l’on devrait trouver à l’arrière du patelin. Zut alors, la porte de la chambre s’est fermée avec la clé à l’intérieur. Comme la porte du deuxième balcon est ouverte, une échelle devrait faire l’affaire. Sauvées, finalement ils ont trouvé un double. Direction le village et à table bien-sûr. Trois jeunes québécoises sont installées à côté de nous alors on papote. Et Nadine passe par là, alors on repapote et il ne nous reste plus qu’à retourner à l’hôtel pour récupérer des vêtements chauds pour ce soir avant de se retrouver pour le coucher de soleil. Car même s’il fait chaud dans la journée, le blouson et le pantalon sont les bienvenus une fois le soleil couché. Direction le sommet et vue l’heure tardive c’est une jeep qui nous y emmène. Mais ce soir alors que nous sommes bien placées, les nuages aussi sont au rendez-vous. Pas grave l’endroit est sympa et nous donne l’occasion de faire un peu d’exercice pour le retour à pied au village. Malheureusement le bar avec le jeu du tejo est fermé et tous les autres aussi, le supermarché ne vend plus d’alcool car c’est la ley seca (Elle est courante en Colombie, ainsi que dans d’autres pays d’Amérique du Sud à la veille d’élections. À partir du samedi 18h, on ne peut plus acheter d’alcool. La plupart des bars et discothèques sont également fermés.) Notre dernière soirée avec Nadine se passera donc à la limonade devant une truite grillée. Voilà c’était un dimanche à Salento.
Aujourd’hui lundi une petite ballade jusqu’à une ferme de café où nous avons révisé le processus du café, de la plantation jusqu’à l’expresso. Et j’apprends que depuis une vingtaine d’années, suite à la propagation d’une bactérie, le café dit organique de Colombie ne l’est plus vraiment. Hormis à Minca, la manière de le cultiver reste organique mais les graines sont issues d’un mélange d’arabica d’origine de Colombie et d’un arabica issu d’Indonésie. Le laboratoire qui met au point cet hybride est colombien et dépend de la fédération colombienne du café. A l’issue de notre visite, nous poursuivons la ballade jusqu’à une autre ferme 2km plus loin pour y déjeuner. Une grimpette juste pour moi jusqu’au mirador de la ville pour observer le sommet enneigé du pic del ruiz de Los Nevados à 5321 mètres.
Retour à l’hôtel version hamac pour Martine et pour moi essais de connexion sans succès de mon nouvel appareil.
Pas de selfi aujourd’hui car j’ai la tête déformée par la piqûre d’un inconnu et les yeux en version myxomatose. Les gouttes du pharmacien à part me piquer les yeux n’ont pas l’air efficaces pour le moment.
Demain c’est journée transfert et comme la salsa n’est pas de mise à Cali le mardi soir, on tente un voyage avec trois bus différents pour rallier Popayan.