Salta – Cafayate

Ce matin Igniacio ne travaille pas, on attend notre voiture et en même temps je réalise que nous sommes sur un contrat de confiance ! La voiture est payée en espèces et on ne connaît même pas le nom de la compagnie ! A 8h30 précises, Enrique apparaît comme prévu, je descends à la rencontre de notre carrosse pour les dix prochains jours. En effet, la punto prouve par ses papiers son jeune âge (moins d’un an) en revanche son look et son intérieur lui donne un air d’abandon d’une dizaine d’année avant d’avoir été commercialisée ! Bon, mise à part une serrure forcée, tout semble parfait ! Remplissage de papiers et nous voilà sur la route de Cafayate, parties à la rencontre de nos premières quebradas (gorges). La pluie nous accompagne de plus en plus violement et force est de constater, l’essuie-glace bloque! Martine, le bras en rafraichissement par la fenêtre le débloque à chaque passage ! Pour conduire cela me convenait mais apparemment le brumisateur mode force 5 dans la voiture ne convenait ni à l’une ni à l’autre ! Alors escale dans un garage où Mike Giver nous arrange la situation en moins de deux avec un fil de fer, un bon cliquet et une concentration en mode langue en coin digne d’un enfant en plein coloriage ! Une escale au supermarché pour se procurer grignote et pique-nique en vue d’une amélioration de la météo à l’heure du déjeuner ! Un décrochage vers le lac Caba Corral pour constater que les berges de celui-ci sont inaccessibles (en version couleur il doit être magnifique ce lac) et départ à la rencontre d’un autre lieu pour déjeuner ! La pluie est à présent en suspend ! Le paysage commence à se teinter de rouge et devient magnifique malgré ce manteau blanc qui étouffe la lumière. Nous traversons quelques minuscules villages dont les ruines de nombreuses maisons coloniales nous indiquent un passé plus prospère. Nous pénétrons dans le monde des indiens et des cow-boys ! Sur le bord de la route, chevaux et mulets se font de plus en plus présents et à l’entrée d’un village un indien rentrant son bois nous est même apparu coiffé d’un bandeau et d’une plume !!! Trop surprenant et rapide pour une photo ! Le lieu de notre pique-nique choisi par mon ventre affamé ne restera pas un grand moment ! En revanche bien « timé » avec la pluie qui a repris juste sur la dernière bouchée pour nous abandonner peu de temps après! Nous effectuons quelques pas de marche sur différents site dont un qui permet à Chantal et Martine de tomber sur l’unique habitante d’une maison posée au milieu de nulle part ! Premier voisin à un kilomètre ! Du coup je les rejoins et elle nous présente son mode de vie avec ses deux petites filles ! Heureuse de ce choix de vie, elle pense que sa fille ainée va stopper sa scolarité après le collège pour apprendre avec elle à cuisiner les bienfaits de la nature (dont les fruits bizarres qu’elle cuisait), choisir le bois que rapporte la rivière, jardiner, construire une maison… etc. Escale à l’anfiteatro où le guitariste joueur de flûte nous a confirmé par la qualité audio de sa musique que cet espace est reconnu pour disposer naturellement d’une acoustique comparable à 80% à celle du théâtre Colon où nous avons vu et entendu l’opéra du Barbier de Séville. Nouvel arrêt à la gorge du diable puis sans cesse des haltes pour mieux s’imprégner de la beauté des lieux ! Le soleil de retour nous renvoie une explosion de couleurs de ces roches et rivières… Impressionnant ! J’ai rabattu les oreilles de mes co-pilotes de ma projection de découverte de ces espaces sur le dos d’un cheval ! Hé oui à cheval cela aurait été magique en plus d’être beau ! Voilà 6 H de voiture pour parcourir un peu plus de 200 km, on se demande ce que cela va être avec un paysage plus magique encore et des étapes petite rando ! Ce soir nous sommes en escale dans une ancienne maison coloniale plutôt confortable ! Il parait que Martin (c’est notre hôte) fait des crêpes au petit déjeuner ! Super ! Cafayate c’est aussi un lieu de bodegas avec les nombreuses vignes qui l’entourent. D’ailleurs le mélange vigne et cactus m’a beaucoup plu à l’œil tout comme le vin local en bouche !

Ce soir c’était apéro dans nos quartiers et du coup une grignote en regardant Harry Potter en espagnol !

A demain si internet est avec nous ! Pour l’heure je finis mon blabla bercée par le concert des micros ronflements de mes co-pilotes !

Bizh à tous