Sanya Guilin 23 H

Surclassées et même invitées, nous bénéficions d’une chambre avec salle de bain pour notre dernière nuit à Sanya. Ok Léa nous a à la bonne ! Départ de bonne heure après un petit déjeuner café biscuits dans notre chambre. A peine sorties, un taxi nous embarque pour la gare de bus à une vingtaine de kilomètres de là et c’est alors que nous réalisons l’erreur d’hier, nous sommes bien près de l’aéroport mais c’est l’international. 45 minutes d’avance, tickets en poche nous sommes dans les clous. Pas un mot d’anglais dans le coin. Je passe mon temps à montrer mon billet à la dame du portique de sécurité dès que je vois l’homme qui annonce les départ sortir son porte voix. A chaque fois elle me fait signe du doigt de me rasseoir. L’heure tourne c’est bizarre, normalement on charge les valises une bonne demi-heure avant. Pour la dixième fois je rémontre mon ticket et cette fois elle me désigne une pancarte. Ok le 9h30 s’est transformé en 11h30. Patience … cette fois-ci c’est pour nous et nous découvrons le bus qui va nous transporter pendant 23h. A l’intérieur une succession de lit bien étroits s’alignent sur trois rangées. Nous logeons tout au fond. Après une petite organisation de la couverture en oreiller nous ne sommes pas si mal. Chouette un arrêt casse croûte, allez on se fait plaisir avec un plateau repas porc caramel, légumes et riz. Vite, il faut encore se rendre aux sanitaires enfin, le mot est fort, à la rigole serait plus juste. Avant je décide de faire un crochet au supermarché pour trouver une petite gourmandise au chocolat. Oui, je l’ai ! mais soudain un homme surgit et me lâche une avoinée de paroles. C’est l’accompagnateur du chauffeur et visiblement pas le temps de passer en caisse. Il s’agite comme un papillon et son flot de chinoiseries s’intensifie lorsque que je lui fais comprendre que l’on doit attendre Martine. Tout le monde est dans le bus visiblement ce n’était qu’un arrêt toilettes ! Tant pis on se régale avec notre déjeuner même si j’en met partout, lingettes et kleenex vont réparer les dégâts. 3h plus tard nous descendons pour nous rendre au bateau, il nous regarde et nous confie à une chinoise, la confiance règne ! Et heureusement car, sans comprendre ce qui se passe, nous voilà escortées par deux policiers vers un bureau grillagé où l’on nous fait signe de nous asseoir. Notre groupe guilingo (c’est ce que crie notre accompagnateur pour nous rassembler) a disparu. Qu’est-ce que l’on fait là ? 10 longues minutes passent, les deux policiers nous remettent nos passeports et deux documents dont nous ne saurons jamais à quoi ils devaient servir puisqu’ensuite plus personne ne nous a demandé autre chose que notre ticket d’embarquement. Mystère… mais en attendant nous ne savons plus où nous diriger jusqu’à ce que réapparaisse notre chinoise de référence. Ouf, allez on embarque. Deux heures et demie plus tard nous sortons du ferry et parmi les hommes criant des destination on ne voit pas le notre. Alors à mon tour je crie « guilingo, guilingo… » car évidemment on ne reconnaît pas nos chinois du bus. Une famille nous lance un grand sourire en nous faisant signe de les suivre. Facile pour eux: nous sommes les deux seules européennes du bus et du bateau. Encore une fois presque dernières nous retrouvons notre bus. Martine a eu une bonne idée de nous faire dîner sur le bateau car, hormis un arrêt pipi, ce sera sans escale jusqu’à Guilin. Voilà nous sommes à présent dans une chambre luxe version française avec un petit balcon face à quelques pics karstique mais avec une perte de 25 degrés et un ciel couvert. Une bonne douche chaude et en avant pour une ballade de découverte.