Le thé servi sur la terrasse alors que je suis toujours au lit annonce une bonne journée. Tuktuk charge les bagages et en avant pour le sanctuaire des oiseaux de Kalamatiya à une petite cinquantaine de kilomètres. La première escale 10 kilomètres plus loin s’effectue dans un bouiboui local pour le petit déjeuner, hooper avec un œuf ; en tant qu’attraction locale toute la famille des restaurateurs rapplique pour observer notre repas. Nous reprenons la route jusqu’à ce que celle-ci se termine. Encore une blague de notre GPS qui, au lieu de nous conduire à l’entrée du parc, nous immerge directement à l’intérieur. L’heure n’est pas propice à l’observation des oiseaux mais le paysage mi-mangrove, mi-rivière, mi-marécage est somptueux enfin c’est juste une lagune. A seulement 100 mètres de là, la mer fait chanter ses vagues sur un sable blond bordé de cocotiers. Tuktuk continue l’exploration à travers les petites pistes qui occasionnent quelques ouilles à l’arrière : un coup parce qu’ils décollent en raison de l’état du chemin, un autre à cause d’une branche d’épineux venue leur fouetter le bras. Bon pour moi au guidon tout va bien.
Le hasard nous conduit sur la zone des bateaux de pêcheurs juste rentrés de la marée. Il est l’heure de déjeuner mais, mises à part les ruines des bâtisses détruites par le tsunami, aucune habitation et encore moins de restaurant à l’horizon. Cette fois-ci le demi tour est obligatoire car seule une passerelle piéton permet de traverser la lagune. Direction la ville en retraversant le sanctuaire aux oiseaux. Pour ressortir de ce dédale de sentiers nous interrogeons deux locaux en mobylette. Ils nous disent qu’ils connaissent un endroit pour manger mais nous invitent à les suivre avant. Ils veulent nous faire découvrir un bel endroit, allez c’est reparti. Et nous voilà les pieds englués dans le marécage pour une destination inconnue. On rigole et en même temps, on suit. A présent nous crapahutons sur l’unique rocher du coin que nous avions vu lorsque nous étions sur l’autre berge. Et en effet cela valait le coup d’œil. Un 360 sur la lagune et la mer qui s’étendent à perte de vue laissant jaillir le vert tendre des herbes d’eau. Le bruit de la mer mêlé aux différentes sérénades des oiseaux égayent joyeusement l’équipe toujours affamée. De retour au tuktuk, ils nous proposent un hébergement ; pourquoi pas l’endroit est séduisant. Et nous voilà installés dans un hébergement ouvert rien que pour nous. Nous bénéficions de deux chambres dans une grande bâtisse avec un accès privé sur la lagune et les buffles qui visiblement ont élu domicile sur la terrasse pendant la nuit. Nos trois gars à présent prennent les choses en main. Ménage pour nous accueillir, courses du soir et du petit déjeuner et achat de mets tout prêts pour le déjeuner. Le plus jeune (34 ans) prend sa journée de chauffeur de tuktuk pour veiller sur nous, celui de 50 ans ancien pêcheur de thon fait cuisiner sa femme pour notre dîner et Baby le troisième homme gère la mise en place du couvert. Voilà notre escorte avec qui nous allons partager le dîner mais surtout l’apéro autour d’un feu de bois (allumé au pétrole ) pour nous faire plaisir. Nous réussirons à nous éclipser pour une partie de belote mais ne nous parviendrons pas à boire un dernier verre avec le whisky caché dans le freezer. C’est que nous sommes partageurs mais quand même… voir nos provisions disparaître en cul sec de 3 secondes, ça agace. Leur prévenance va jusqu’à s’installer un lit sur la terrasse pour veiller sur nous toute la nuit.
Voilà une belle journée pleines de surprises qui s’achève et nous envisageons de rester au même endroit demain soir. Cette nouvelle déclenche des sourires jusqu’aux oreilles de notre fine équipe en attente d’une soirée chants pour demain soir. Nous avons déjà eu un aperçu de leur talent autour du feu. Et à présent ils attendent nos prestations, je pense que Dalida et Joe Dassin vont m’accompagner avec YouTube demain soir.
Je vais peut-être ouvrir une rubrique : « les pipis d’Anne Françoise » après les crocodiles d’hier, aujourd’hui, c ’est une superbe araignée qui lui a tenu compagnie. A sa découverte au moment de tirer la chasse d’eau, l’équipe Sri-Lankaise a du intervenir pour évacuer l’indésirable vers la terrasse. Un petit événement qui a occasionné un grand fou rire.
Le soir
vous êtes trop belles sur la terrasse. ca a l’air genial ce periple. je veux le meme l’an prochain ! gros bisous de moi pres du feu qui attend le dégel !
Gâtée ! Même des photos d’Isabelle 🙂 ! C’est tellement rare… Bon l’araignée d’Anne-Françoise je m’en serais passée, ça m’a hérissé les poils 🙁
Vous voilà escortés maintenant ! De véritables VIP 🙂