Quelques petites fuites d’eau (sur mon œil), les hamacs tendus en version portefeuille et les excès de rhum n’ont pas eu raison de notre sommeil. Mais plus matinal que de coutume avec des intestins en vrac, nous poursuivons l’exploration du Tapanahony. Les maillots de bain s’impatientent d’atteindre les piscines naturelles en cascade et bien ils peuvent se raviser. Le village de Puketi marque la fin du Tapanahony. Le courant des sauts est impraticable à l’ensemble des pirogues et même si j’ai posé la question il n’est pas envisageable de marcher trois heures dans la jungle sans chemin pour atteindre ce point d’eau. Changement de programme, Simona et Sébastien nous négocient une pirogue taxi stationnée de l’autre côté de l’îlot de Futupasi pour atteindre Drietabbetje. C’est le village de référence des ndjukas, nation businenge parmi les six existantes. C’est là que loge le Gran Man c’est-à-dire l’homme qui détient l’autorité coutumière suprême de cette nation. On nous avait annoncé une traversée à pied d’une demi-heure, super à défaut de natation nous allons faire un peu de marche à pied et bien c’est comme les horaires. En moins de 5 minutes nous sommes avec notre nouveau piroguier de l’expédition ndjukas de l’autre côté. Sa pirogue est deux fois plus longue que la nôtre et le moteur trois fois plus puissant. Et bien rien de tout ça n’était de trop vue la configuration de la rivière et la somme de passage difficiles .
C’était juste génial sauf quand l’eau passait par dessus bord et inondait nos chaussettes. Car sur mes conseils nous avions les chaussures de marche. Certes, avec le recul les baskets d’eau auraient fait l’affaire. Je ne trouve pas les mots pour décrire ce bras de rivière plus étroit avec deci delà des scènes de vie, des sourires et des habitations fondues dans la jungle. Un ressenti général de sérénité confère à cet endroit une atmosphère paisible et saine. Ici point d’orpailleurs, de migrants ou de prostitution, juste des familles qui vivent tout simplement en harmonie. Une fois au village de l’îlot principal il a fallu montrer patte blanche et demander l’autorisation au Gran Man de pouvoir y pénétrer et de pouvoir faire une escale au chantier naval. Le Gran Man absent, c’est son bras droit qui nous l’accorde. La pluie battante va écourter notre visite mais j’ai volé quelques photos des endroits déserts. Nous revoilà à bord de notre pirogue volante, les sensations sont extras et tant pis pour les chaussures même si rien ne sèche ici. Sur le retour de Futupasi (la randonnée de 5 minutes) un quad flambant neuf vient d’être déchargé pour rejoindre un site d’orpaillage clandestin. Sébastien me prévient : « surtout pas de photos des clandestins ! », trop tard c’était fait. On amorce notre descente de Tapanahony à la recherche d’un hébergement. Le carbet touristique n’existe plus , il est cassé. J’avais, à l’aller, repéré un kampu sympa, Simona pose la question au propriétaire qui accepte volontiers de nous le mettre à disposition. Génial, nous voilà superbement bien installés et même pas nécessaire d’aller au toilette dans la jungle. Le seul hic c’est qu’au grand désespoir de Dylan qui voulait nous installer au village de Puketi, c’est encore un soir sans électricité. Si demain ça recommence nos batteries de recharge seront également vides alors photos et blog peuvent s’interrompre. Petite soirée sympa mais légèrement décousue avec les siestes décalées de Dylan, Dominique et Martine mais du coup bavardages assurés de hamac à hamac.
Point covid : En même temps que nous apprenons que le taux de covid explose en Guyane des centaines de personnes défilaient aujourd’hui dans la bonne humeur pour le carnaval à Cayenne ! Mais, qui dit pas plus de 6 ? En attendant grâce à ce comportement guyanais nous ne pouvons plus gagner la Guadeloupe le 23 janvier.
Chouette, cette petite escapade !
Pour la Guadeloupe, vous en êtes sûres ??
Merci Isabelle de nous faire suivre la fleuve avec vous 🙂 sans avoir les BETES 🙁
J’ai pris note que peut-être pas d’autres nouvelles avant un moment !
Bonne continuation et gros bisous à vous trois 🙂
Mary Poppins ne s’est pas envolée avec son parapluie j’espère…
Bonne journée à vous
Un mardi gris mais nous ferons avec ! Dominique, nous serons au Fort-Bloqué 🙂
Bisous bisous