Bonjour Gilbert, c’est notre hébergeur, et il nous dit : « hier soir j’ai entendu un gros boum puis Isabelle crier. Que s’est-il passé ? » Hé bien c’était moi en vrac par terre, le nœud de mon hamac a lâché.
Hé voilà comme on est protégé ici, il n’est pas venu voir et Martine qui dormait déjà n’a rien entendu. Une chance pour moi, je me suis retrouvée sur la terre sans toucher la bordure en béton. Après l’émotion j’ai fait un nœud de pêcheur pour réparer à la lampe torche et cette nuit je n’ai pas osé bouger d’un pouce.
Bon au petit matin, je suis toujours dans le hamac réveillée non pas par les coqs mais par le passage des singes hurleurs. Alors debout pour observer le passage prévu des ouistitis. La lumière se lève, j’ai l’appareil en main mais rien, c’est un jour sans ouistiti. Petit déjeuner et bien motivées nous partons pour grimper la colline qui nous conduit au Panama.
Les escaliers en béton démarrent à peine 10 mètres après notre hébergement qui se trouve être la dernière maison du village. En moins de 10 minutes nous voilà déjà au Panama ! Vu comme ça ce n’était pas la peine de partir si tôt. Premières à passer la douane, personne au poste de frontière. Nous arrivons au village constitué d’une trentaine de maisons et comme nous n’allons pas nous enfoncer dans la jungle, nous prenons la route de la plage. Là nous passons devant un militaire assis tranquillement sur un banc à côté de son pistolet qu’il range à notre approche. Passeport s’il vous plait. Voilà voilà, et là il note les informations sur une feuille de brouillon avant de les recopier de sa belle écriture sur une feuille d’écolier où il a pris soin de tirer des lignes à la règle afin de noter la date du jour. Un autre militaire sort avec le drapeau du Panama sous le bras. Là notre greffier à présent à l’extérieur nous demande de nous lever et tous les trois nous assistons au lever des couleurs. Passeport en poche nous poursuivons notre chemin vers la plage. Ici comme du côté colombien, la mer loin de ressembler à la piscine naturelle d’un bleu profond décrite dans les guides est complètement agitée et affiche une visibilité plus que réduite. Pour la version lagon bleu, il faut venir en octobre et éviter décembre où les gens sont restés près de 15 jours bloqués. J’espère que vendredi notre bateau pourra à nouveau traverser le golfe car depuis hier les conditions ne vont pas en s’arrangeant.
Du coup les plages sont quasi absentes du paysage au demeurant superbe. Les restaurants sont fermés… enfin le personnel est en congé, il reste une femme adorable et rigolote en capacité de préparer quelque chose sur toute la plage. Elle va nous servir un ceviche avec ses restes de crevettes, nous préparer des patacones au fromage et un coco loco. C’est une boisson servie dans une noix où se mêlent eau de coco, pina colada et rhum, pas mal du tout. Nous allons passer une bonne partie de la journée entre les hamacs, la baignade remuante et la zone des restaurants. Premières sur site les 6 autres touristes ne vont faire qu’une brève apparition vers 13h. Normal il ne restait rien pour déjeuner ! Départ en début d’après-midi avec un copain chien qui a passé le reste de l’après midi avec nous en Colombie avant de repartir dans son pays. Ah j’oubliais l’important qui motivait la destination, la plage dispose d’un duty free. Alors pas de mobile pour Martine qui s’est fait voler le sien mais une bonne bouteille de vin chilien que nous allons un peu partager avec Gilbert et sa femme.
La fin de la journée je l’ai passée à trouver une carte Sim qui passe dans le coin puis à aller d’un point à un autre pour tenter de la charger. Mais une panne informatique a invalidé toute possibilité d’avoir de l’Internet 3G en chargeant la carte. Trouver le dîner m’a également bien occupé. Mais tout ça m’a permis de réserver notre lancha pour Capurgana demain matin avec José. Oui, parce que nous avons la flemme de faire le retour à pied. De me faire offrir un café par ma vendeuse de carte Sim qui m’a indiqué où se trouvait le camping pour demain en venant de sa part. Soit la maman du vétérinaire de Capurgana. Et le camping c’est chez Nelly la negra, ! Nous voilà prêtes pour notre dernière étape du Choco caribéen.
1 thought on “Sapzurro Le Panama”
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La mer semble bien déchainée au Panama d’après les photos… Et la douane n’a pas l’air virulente par contre !!!
Faut que je regarde tout ça sur une carte
Il me manque un épisode je crois… Je retourne sur vos pas !!!!