Réveil aux sons des cloches des chèvres qui se rendent au petit déjeuner. J’en ferais bien autant mais ma position dans la tente n’est pas stratégique pour la sortie. Alors j’attends que les premiers se réveillent. Quelques pas pour se dégourdir les jambes et je tombe sur Mohammad, directeur de banque, je précise car sa connaissance de l’anglais ne semble pas aller au-delà de la présentation.Je comprends tout de même qu’il est ici pour passer Norooz avec sa mère, son frère et le reste de la famille restés nomades. Évidemment je dois marcher pour faire connaissance avec sa maman. Puis le reste de la famille nous rejoint. Alors il faut s’asseoir, brancher le décodeur et répondre aux questions par mimes. Je dois avouer que cela m’amuse beaucoup. Je comprends que je suis invitée à rester. Vu le flux de questions je finis par demander l’aide de Yaghob. OK, j’avais bien tout compris et eux aussi sauf un détail j’étais invitée pour vivre ici. Et pourtant j’étais la seule de la vallée à ne pas porter de tchador, comme quoi ! Vous pourrez admirer les magnifiques robes dont se sont parées les femmes pour Norooz.
Nous prenons la route pour Avhaz enfin c’est ce que Martine et moi nous pensions. Première escale sur la route où le hasard a conduit la vielle tante de Zarah et Yaghob en pique nique avec ses enfants. Alors ce sera une étape thé et dattes avec du sésame. J’aime bien en fait. Une pause déjeuner qui permet de goûter au cou de mouton et un arrêt trempage en rivière qui va durer. Bon pour Zahra, Martine et moi c’est abstinence de baignade. Là aussi au milieu de nulle part j’avais presque oublié que nous étions en Iran. Zahra nous précise que même le vélo et autres deux roues motorisés sont interdits pour les femmes. Dans la catégorie interdit, elles n’ont pas le droit d’accès aux stades de football. Mais les passionnées se coupent les cheveux pour braver les interdits. Notre journée en mode familial se termine. La soirée ? Nous ne savons pas encore ce qu’elle nous réserve. Il est 20h et nous sommes toujours sur la route de Avhaz.
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Tu nous diras ou envoyer tes affaires pour meubler le desert