Réveil matinal, nous partons en excursion avec 4 femmes Malaysiennes. Direction Kharanaq, un vieux village de 4000 ans dont l’histoire n’a à présent plus de secret pour nous. Comme quoi un guide de temps en temps ce n’est pas mal. Je vous fais grâce de toutes les explications. Je vous livre juste trois informations. En une, la particularité de son minaret vacillant qui se balance avec le vent, en deux le fait qu’à l’époque de Marco Polo, cette citée baignait dans la végétation et pour finir l’histoire que j’ai préférée : Nous accédons à une pièce occupée de part et d’autre de petites cellules faisant office de prison. Côté femmes et côté hommes. Ici à l’époque il n’était pas question de mésentente. Alors les personnes en conflit entraient dans cette salle de la réconciliation « peace room » et si cela n’aboutissait pas ils se retrouvaient en prison pour trois jours. Et ainsi de suite jusqu’à la réconciliation. Nous remontons en voiture pour atteindre Chac Chac qui signifie « bruit de gouttes d’eau » en raison de la légende de la princesse Nikbanuh qui en 637 pour fuir les arabes se réfugia sur ce site. Et à court d’eau, elle lança son bâton sur la falaise dont elle fit jaillir une source.
Aujourd’hui cet espace abrite toujours le temple de feu zoroastrien qui réunit chaque année en juin plus de 10000 zoroastriens.
Direction le caravansérail de Meybod, il reste plus de 300 caravansérails en Iran. Ces grandes auberges routières ont commencé à poindre à l’époque des Achéménides mais ce sont développées sous l’empire Perse. Indispensables pour permettre aux voyageurs de se restaurer et de faire le plein d’eau dans ce désert plutôt rude. Une visite au réfrigérateur local, une immense pièce qui servait à entreposer la glace qui se formaient dans les bassins extérieurs en hiver. Ensuite cette glace entreposée alimentait la population pendant les 3 mois les plus chauds de l’année.
Retour à Yazd sous un ciel plus clément qu’hier. Mais tant pis je ne refais pas les photos. Une pause déjeuner dans notre hôtel à l’abri de la chaleur et peut être la visite du musée de l’eau pour mieux comprendre le fonctionnement particulier et surtout ingénieux du système d’irrigation des villes que nous avons visitées. Ici c’est plus de 70km de qanats sous nos pieds. D’ailleurs je descends tout de suite les marches pour en prendre un morceau en photo puisque depuis la cour de l’hôtel c’est accessible.
Hier, j’ai oublié de vous parler de notre entrevue avec un imam. Il est venu avec un grand sourire nous prévenir que l’islam dit non à la nicotine. Après un prêche sur la santé, il a conclu que nous n’avions pas besoin de nous isoler pour fumer. Plutôt très sympathique et ouvert cet imam. J’aime bien.
Aujourd’hui avec notre chauffer, j’ai appris que si Téhéran compte plus de 10 % de sans emploi et que 99% des femmes travaillent, ici c’est zéro chômage mais en revanche plus traditionnalistes puisque moins de 5% des femmes travaillent à l’extérieur.
Le temps de travail en Iran est de 8h par jour avec un week-end de un jour et demi. Chaque mois travaillé donne droit à 3 jours de congés annuels que l’on peut se faire payer. Pour le Norouz, nouvelle année, la semaine prochaine tout le monde bénéficie d’une semaine de vacances.
Nous avons croisé des bus d’étudiants car l’état offre aux étudiants qui le souhaitent des vacances pour visiter le pays, style colonie de une à trois semaines.
Nous allons à nouveau partir en exploration de Yazd avec ou sans musée de l’eau mais très certainement avec une étape au bazar pour acheter des chemises légères. Car déjà nous avons trop chaud et demain ce sera pire. Et oui nous allons découvrir le train de nuit iranien pour nous rendre à Bandar-e Abas. On a choisi une formule pour femmes pour être certaines de ne pas avoir à porter le voile. Quoique je ne l’ai pas mis dans le taxi dès que nous étions en dehors des villes. Ensuite direction l’île de Qeshm en version nuit chez l’habitant pour deux jours.
A bientôt
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Musee de l eau
Interessant le concept