Le train indien Hospet Mysore

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10 et 11 janvier
Au réveil, le constat d’invalidité des deux membres de l’équipe est sans appel, pas de déambulatoire au milieu des temples aujourd’hui. Bon et bien ce sera observation du passage des singes, oiseaux et chiens sur les rochers et dans la rizière qui nous feront office de carte postale animée. Terrasse et bavardages tout en grignotant vont réussir à nous faire oublier l’heure. Zut, trop tard pour traverser la rivière avec la barge. Bon, il ne nous reste plus qu’à appeler un rickshaw pour parcourir la trentaine de kilomètres qui nous sépare de Hospet. Arrive notre petit mignon du début de séjour. Il semble contrarié car on ne l’a jamais rappelé. On lui dit que l’on passait en scooter, il nous regarde et ne nous croit pas ! En effet nous étions bien les deux seules touristes motorisées sur Hampi car il en coûte une amende hors de prix au passeur qui laisse des touristes prendre le bateau en scooter. Peut être que l’on a des têtes d’indiennes ?
Quoiqu’il en soit il trouve que nous souhaitons partir trop tôt pour la gare. Et que si notre train est à 21H30, 45 minutes avant est bien suffisant puisqu’il n’y a rien à faire dans cette gare et que pour notre sécurité c’est mieux ! Ok à toute à l’heure.
On attend, on attend et enfin il arrive. On charge les sacs et en avant. Le temps passe, on double des camions, on décolle du siège mais l’heure tourne très vite. Nous voilà bloquées par un passage de train dans un petit village, ni une, ni deux je saute hors du rickshaw pour dévaliser le bouiboui de poulet grillé aux épices. Il vaut mieux tenir car à ce rythme je sens l’impasse du dîner approcher plus vite que la gare.
9H nous y sommes, il me demande si j’ai un billet. Oui électronique, pourquoi il faut une version papier ? Il me répond oui et me dirige sur une file d’attente dans une salle indépendante de la gare. Il part et Martine reste dehors à monter la garde devant les sacs. Je joue des coudes pour maintenir ma place dans la file où les indiens semblent se déchaîner avec des menaces à l’encontre des resquilleurs potentiels. J’observe Martine se faire prendre en photos avec des familles et saluer tous les enfants qui passent. Voilà c’est mon tour, non je n’ai rien à faire ici, là c’est juste la foire d’empoigne pour les billets mis en vente à la dernière minute et visiblement, tout le monde ne repartira pas avec son ticket. Il m’indique un bureau dans la gare. Ok demi tour, on trouve le local désigné mais personne derrière le guichet. Ah enfin à 21H25 quelqu’un apparait, non en fait je n’ai besoin de rien d’autre. Maintenant nous sommes à cinq minutes du départ, alors c’est où ? Mysore ? Personne ne comprend, Martine sort son carnet avec les informations et là on découvre que 9H30 c’est l’heure d’arrivée demain matin, le départ était à 21H05 ! Grand échange de regards blancs entre nous ! Là, l’indien qui lit les informations dit (maiisour) ? En retard !
Ouf, le train n’est pas loupé mais nous ne savons toujours pas comment faire pour trouver le bon compartiment. On se dirige sur le quai et là on apprend qu’il faut consulter des feuilles de papier suspendues à l’intérieur, trouver son nom et noter les informations. Demi tour, à présent il faut repérer le numéro du train, un indien nous aide et en avant la lecture. Car évidemment aucun classement alphabétique logique ne figure dans ce listing. Voilà c’est nous ! Ah regarde Martine, le tableau d’affichage où tout était écrit en indou donne à présent les informations en anglais. Alors N° de quai pas encore déterminé et pour l’heure du départ, il est juste préciser retard indéfini. Nous voilà bien avancées !
Cette attente nous permet de voir passer d’autres trains « slipper », je dois avouer que cela n’encourage pas à grimper dedans. Les grilles aux fenêtres et celles qui font office de séparation des couchettes nous apparaissent en même temps que des effluves d’odeurs nauséabondes à chaque passage. Bon, c’est une expérience. 1 heure plus tard il est enfin annoncé à 23H. Super, il est 22H45, j’ai le temps de sortir de la gare pour fumer une cigarette. J’entend siffler un train (pas de collines), « maiisour » ? Yes. Bon on va d’abord charger les sacs. 22H50, hop on roule. En bref, ici ne pas se fier aux horaires. Nous occupons deux couchettes du haut et finalement ce système de grilles nous donne l’impression d’un immense dortoir qui facilite la circulation de l’air et aucune odeur désagréable ne viendra troubler le concert de ronflement. Les quelques occidentaux fréquentant ce train semblent tous rassemblés en hauteur dans ce même wagon. Ambiance plutôt sympathique tant avec nos compatriotes européens qu’avec les indiens au moment du petit déjeuner ; Oui sauvée matin avec les marchands ambulants parce que hier soir je n’ai trouvé que des bananes dans le quartier ( Le thali du coin ne m’inspirant pas…)
Ce matin, le 11 janvier nous entamons une journée marathon dés 11H30 à la descente du train. Hop hop hop, trouver le kiosque de négociation des rickshaws, se rendre à la gare des bus, localiser le quai pour Ooty, déposer les sacs en consigne, reprendre un rickshaw, se rendre au palais du Mar hadja, visiter cet intérieur improbable de décorations hautes en couleurs, admirer le travail des artisans de l’époque, prendre quelques photos de l’extérieur, prendre un rickshaw, trouver un top restaurant local remarquablement bien situé en retrait de la circulation, reprendre le rickshaw qui nous attendait, récupérer les sacs et zou dans le bus pour Ooty. Pffff ?..
6H de bus local qui nous permettent de côtoyer de nouveaux villages, longer une réserve de tigres et d’éléphants puis de pénétrer dans des forêts d’eucalyptus puis de bambous pour finir par des kilomètres de grimpettes en colimaçon au milieu des plantations de thé à la tombée de la nuit. Nous avons pu apercevoir des éléphants en baignade, des daims, des paons et des singes. Pas de tigre en vue et pas de photos présentables.
20H30 nous atteignons la gare de bus d’Ooty qui comme à l’accoutumée se situe en retrait de la ville. Nous voilà escortées par un des deux indiens qui ont pris soin de nous tout le voyage. (Et que je t’offre un thé, te porte ton sac, empêche d’éventuel perturbateur d’approcher, te pose un carton sur une marche lors des arrêts pour que tu puisses t’asseoir sans te salir…. Charmants, adorables mais épuisante cette sollicitude, enfin pour moi !) Merci beaucoup, oui, on t’appelle pour te dire si tout va bien. Et le rickshaw démarre pour un hôtel inconnu sur les conseil de notre jeune protecteur. On passe devant un champ de course et on commence à descendre dans la montagne, où va t-on ? ET nous voilà dans un hôtel sans prétention au milieu de nulle part.
21H30, pas de restauration dans l’hôtel, il me semble avoir aperçu un bouiboui en arrivant. Oui tout va bien, c’est Halal et bien soit. Enfin le lit , si ce n’est qu’avec 17H sur 24H à être balancées aussi bien par le train que le car, nous avons l’impression de descendre d’un bateau et d’avoir le mal de terre, en bref ça tangue.
Information dernière minute, Martine a retrouvé son écharpe juste perdue dans mes vêtements et moi je découvre que le shampooing a explosé dans mon sac. Super !

4 thoughts on “Le train indien Hospet Mysore

  1. Vous voilà bancales toutes les deux et réussir à trouver le bon train ne semble pas évident…c’est bien son retard en fait…! Je veux bien un protecteur comme ceux qui vous accompagne moi ! ça me plairait bien qu’on soit aux petits soins pour moi !
    Comme d’habitude des photos de Martine mais aucune d’Isabelle ! Mignonne la petite fille aux grands yeux et à chevelure toute claire ; les jeunes filles sont magnifiques 🙂 Vous avez de belles photos vraiment !
    Les news d’ici : 2° ce matin et un grand soleil ! ça sera mieux que les tempêtes et nous allons en profiter pour monter à cheval !
    J’espère que mes éclopées vont bien récupérer et soigner leur pied avant de se lancer à l’assaut des montagnes ou des visites de la ville !
    Je vous souhaite une bonne rééducation !!! Plein de bisous en attendant 🙂

  2. Salut Miss ! Je prends enfin le temps de faire un p’tit coucou. Te lire ce soir, Isa, après une rude journée de boulot…..m’a épuisée ! le train, les retards, la foule…….je suis naze ! Bon courage pour la suite, bisous, Chris

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